L’être humain invente des théories pour justifier son existence.
Pris dans le tourbillon de décisions personnelles qui s’apparentent plus souvent à un processus aléatoire qu’à un choix réfléchi, l’être humain explique a posteriori ce qui s’est passé.
Et en quoi son comportement est bien normal, à défaut d’être pleinement naturel.
C’est ce qu’il fait pour s’expliquer aux autres.
Et bien souvent pour tenter de s’expliquer à lui-même aussi.
Histoire de s’assurer qu’il n’est pas fou (comprendre, qu’il est conforme aux normes).
Cet exercice mental est fort relaxant pour les neurones, quand bien même sa pratique engendre quelquefois des toxines colériques que l’on pourrait espérer s’éviter.
L’être humain invente aussi des théories pour expliquer le monde.
En réalité, l’être humain est logiquement perdu dans ce monde qu’il a renoncé à comprendre.
Un monde qu’il espère expliquer, croyant un jour pouvoir matériellement le contrôler.
Gavé de ces normes inutiles, de ces principes ou lois théoriques vaguement explicatifs, il renonce ainsi à se confronter à la seule question réellement intéressante…
«Mais au fait… Qu’est-ce que je fous ici?»