De ces éponges humaines…

Une éponge vide se remplit avec l’eau qui passe.

Parfois elle se vide à nouveau,
Puisque l’eau s’en est allée voir un ailleurs peut-être plus beau.

D’autres fois, l’eau reste plus longtemps.
Et alors l’éponge se contracte et sèche.
A devenir rigide de s’être remplie de cette eau usée.

Jusqu’à ce qu’une autre eau
Vienne remplir à nouveau la place
Que l’eau usée avait oublié.

Et il en est ainsi de la vie des éponges…
Et c’est heureux aussi.

Mais qu’il puisse en être aussi ainsi de la vie des hommes,
me laisse inconsolable devant la vacuité de tant de vies épongées.

...et Aussi

5 comments to De ces éponges humaines…

  • De l’éponge : de l’absorption immodérée de l’élément extérieur, du flux émotionnel, informatif, impalpable, fuyant comme l’eau. Absorber puis rejeter, indéfiniment, ne conserver, ne voler que quelques minerais essentiels et toujours revenir à sa forme initiale sans même s’apercevoir de son imperceptible changement. Son évolution.

    De l’huître : Accepter, de gré ou de force les corps étranger en son propre domaine, exploiter toute cette matière hétéroclite, la mélanger à sa propre substance…Et fabriquer la perle.

    [Fishturn 04/07…Chez Caillou]

  • Jub

    @Fishturn
    Merci d’avoir ressorti ce texte pour compléter mon billet.
    Ta métaphore de l’huitre me fait songer…

  • ben ça marchait pas avec les moules…sic.

  • ne sommes nous pas tous des éponges, certains même prennent, tel une éponge, les mauvaises ondes dégagées par d’autres… et ceux qui ne sont pas des éponges, ne sont ils pas des êtres froids, sûrs d’eux, enfermés dans leur certitude et définitivement fermés…

  • Jub

    @Fishturn
    Ca peut peut-être aussi marcher avec les moules, mais je n’ai pas l’élégance pour savoir l’expliquer…

    @zinzin29
    Bien sûr. C’est en ça que j’aime la métaphore de l’huitre.
    Mais j’évoque plutôt ici le fait de ne plus vivre qu’à travers l’absorption d’un autre.
    Et de se figer quand l’autre ne vit plus avec soi.