La Masse Médiocre

Se détacher oui…
Mais ne pas se faire rattraper aussi
Car ils sont tellement nombreux ces diseurs de mauvaise vie.
Cette masse médiocre, jamais aussi heureuse que quand elle s’est assurée que nous étions tous pareils.
Et qu’aucun, jamais, ne parviendrait un jour à sortir de la matrice de cette société délirante.

Que les seuls qui en sortaient étaient ceux que l’on ne connaitrait jamais.
Ceux dont ils parlent à la radio pour faire croire que la vie médiocre vaut le coup d’être vécue.
Mais que jamais un des nôtres n’en fera partie!…
Car alors il faudrait admettre que tout n’était qu’une supercherie.
Et que l’on a eu tort de croire que l’on se devait la médiocrité à soi-même.
Car on ne la doit qu’à une société conchiée, et à son intérêt à nous aliéner.

Mais jusqu’à cette possible prise de conscience, ils préfèront dire…
« Je me fais chier…
Je ne supporte plus rien, et ne me supporte plus beaucoup moi-même à vrai dire.
Mais pourquoi ne viendrais-tu pas plutôt, toi aussi, te faire chier avec moi, comme moi, tout près de moi, plutôt que de t’obstiner à croire que les rêves sont fait pour être vécus? »

C’est alors qu’il faut être musclé mentalement pour ne pas se laisser (r)attraper.
Et laisser ces autres, quelque soit l’amour qu’on leur porte, s’enliser dans cette matrice de médiocrité.
Et aider, peut-être, les quelques-uns dont on lit dans les yeux qu’ils n’ont besoin que d’un coup de pied au cul pour en sortir aussi…

Et s’occuper de soi!
Toujours.
Continuer à n’aller que vers soi,
Puisque c’est là le seul chemin.