Il paraît que c’était une fantastique soirée.
Une de celles qu’on ne peut oublier.
Il paraît oui…
Il paraît…
Moi, je n’en sais rien, j’étais bourré!
Une de ces soirées ou les verres s’enchainent si vite, que je plonge dans un monde dont je ne conserve aucun souvenir quand je le quitte.
Une de ces soirées où mon seuil d’alcoolémie est si vite atteint que mon disque dur interne est rapidement débranché.
Les jours suivants, une exposition intense à des dizaines de clichés photographiques, peut constituer un traitement au malaise que je ressens.
Mon cerveau se charge alors de faire un lien entre les bribes de souvenirs de mon disque dur et ces témoignages extérieurs.
Peut-être même qu’une connaissance me contera, en pouffant de rire, une de ces arabesques dont il se dit que j’ai le secret en de telles circonstances.
Et quelquefois dès lors, je parviens à me raccrocher à ces souvenirs artificiels pour me convaincre que oui, c’était une super soirée.
Mais sans doute ai-je du abuser de ce traitement banal, car j’ai l’impression qu’il ne fonctionne plus vraiment…