L’être humain du médiocre-age se pavanait dans des joutes de médiocrité.
A nouveau, chers enfants, il n’y a pas a chercher bien loin pour comprendre étymologie du mot Médiocre-age.
Extrêmes mis a part, il ne fallait pas être celui qui vivait simplement, dans le respect de la nature, des autres et surtout de ses propres aspirations.
Il fallait plutôt être de ceux qui peuvent prétendre à une forme de souffrance.
En cette époque, se sentir bien, dans l’espace et le temps, avec ses semblables et avec soi, était source de suspicion et bien souvent de jalousie.
Se contenter de peu, ou vivre la vie dans l’écoute de ses aspirations profondes était mal vu.
Au contraire, il fallait pouvoir justifier de ces difficultés incessantes auprès de ses semblables pour vivre sereinement quelques jours à l’abri de toute culpabilité.
Car voyez-vous mes enfants, en ces temps, il n’était de félicité durable.
Le plaisir ne pouvait être que l’éphémère pause au milieu de luttes permanentes pour justifier sa vie.
Tout être humain prétendant le contraire, ou même le prouvant de sa vie, ne pouvait être qu’un hurluberlu, un chanceux, un marginal voire carrément un cas social.
Les religions, outils politiques phénoménaux, dont l’influence directe avait pourtant déjà très fortement chuté à l’époque, continuait à laisser durablement leur empreinte dans les réflexes mentaux et sociaux des êtres humains de l’époque.
Il fallu attendre leur procès, comme instruments politiques manipulateurs, et la compréhension de la spiritualité humaniste pour que l’homme dépasse cette âge de médiocrité, et en finisse avec la permanence de la culpabilité et de la souffrance.
Ce fut malheureusement, comme vous le savez, au prix des milliards de vie consommées dans les dernières guerres humaines.