Synopsis: Allemagne de l’Ouest, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans dont il devient l’amant. Commence alors une liaison secrète et passionnelle…
Ça commence comme un drame romantique. Et, dois-je dire, de facture assez décevante.
Mais peu importe au final, puisqu’il ne s’agit pas de ça.
Le drame romantique n’est qu’un faire-valoir à un questionnement plus large sur le jugement, le droit et la morale.
Comment juger une faute instantanée et irréfléchie, automatique ou conditionnée?
Et quel peut donc être la justesse et la cohérence d’un jugement qui prend trop rarement en compte le contexte et cette « instantanéité »?
Ce film évoque cette absurdité de la justice. Ce film traite de cette justice manichéenne issue de l’habitude du mensonge chez les humains.
Et il tente de répondre à cette question, un peu trop explicitée à mon goût dans le film, « Et vous, qu’est-ce-que-vous-auriez-fait? »
Aujourd’hui, la trentaine bien entamée, je n’aurais pu accepter le compromis moral que le personnage du film a accepté.
Mais à 22 ans, âge de ce personnage au moment des faits reprochés, il est probable que je n’aurais pas même songer que j’avais la possibilité de payer le prix du refus…
Et cette réponse personnelle et relative n’intègre probablement pas suffisamment justement la puissance du contexte et les réflexes de l’instant.
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