Coachella, c’est un concert géant où MGMT assure la première partie de Muse.
Ou Thom Yorke celle de (Damon Albarn) Gorillaz…
Fuck!
A le ré-écrire, ça me fiche la chair de poule!
Rien que pour ces 3h magiques qui ont vu, au prix d’un slalom nocturne improbable entre zombies festivaliers, s’enchainer les performances de mes 2 héros musicaux, je ne regrette pas le trou creusé dans mon compte en banque.
Priceless!
Plus de détails sur ces trois heures par ici.
Coachella, c’est aussi un festival très mal organisé.
Au mieux, personne ne sait vous renseigner.
Au pire, tout le monde se renvoie la balle jusqu’à se contredire quand vous voulez seulement savoir où est votre fichu emplacement de camping?!
Mais peut-être me fais-je trop vieux ?
Coachella, c’est aussi un festival où l’on n’a le droit de boire des bières que dans des Beer Garden…
Double Fuck pour le coup!
On n’est quand même pas venu jusqu’ici pour écouter 2ManyDJ’s sobre!
Coachella, c’est aussi un festival dont la line-up exceptionnelle conduit à tenter de résoudre des équations insolvables
« Alors dès que Florence & The Machine a fini, je file voir Julian Casablancas… En passant jeter une oreille au Club 75 histoire de sentir comment ça groove… Et puis ensuite, je cours ecouter la fin de Jonsi en m’arrêtant écouter Charlotte Gainsbourg au passage si l’envie m’en dit.
Et puis tant pis, je vais sacrifier un gros bout de Phoenix vu qu’il faut que je passe au camping me poser un instant avant de retourner voir la reformation de Pavement…
‘tain, j’espère que j’aurais encore la pêche pour Thom et Damon ce soir moi! »
Coachella, c’est avant tout un festival.
Et un festival ne sera jamais une succession de concerts.
Pas la même intensité, pas la même intimité.
Et puis plus la capacité à rester 10h debout devant une scène de toute façon.
Surtout quand le thermomètre titille les 40°C
Un festival ce n’est qu’une station de radio géante dont certaines ondes parviennent parfois à vous toucher.
Immédiatement ou plus subrepticement dans les jours qui suivent.
Ainsi, en vrac et dans le désordre…
MGMT n’est pas aussi mauvais sur scène que ce que j’ai pu le lire.
Evidemment quand on a des tubes aussi gigantesques que Kids ou Time to Pretend, on pourrait s’attendre à autre chose que la pose très classique du combo pop-rock.
Muse a définitivement pris le leadership du stadium rock.
A 2 pas du Joshua Tree, ca sonnait comme une passation de pouvoir définitive.
Fan des 4 premiers albums, je n’ai vraiment pas accroché au dernier.
Pourtant, je me laisse emporter dès le premier refrain de Uprising.
Ensuite, avec plus ou moins d’entrain, les « anciens » Hysteria, Star Light ou Time is Running Out déroulent leur mécanique implacables.
Et participent ainsi à cette sensation de voir un blockbuster hollywoodien.
Scénario bien foutu, production impeccable, mais y aurait un peu trop d’effets spéciaux…
Pas totalement convaincu quoi.
Bon début de set de Julian Casablancas qui n’a d’ailleurs pas fait languir la foule pour balancer du « vieux » Strokes (Hard to Explain)
Mais la scène surlaquelle il avait été programmée était bien trop petite pour lui…
Et plutôt qu’être comprimé à 100m de la scène, j’ai préféré aller voir comment sonnait Charlotte Gainsbourg juste à côté.
Début de set aussi assez convaincant. Cet album de Beck a l’air effectivement excellent.
Mais le luxe du Festival, c’est donc le zapping. Et Charlotte n’a pas réussi à me faire oublier que Jonsi était déjà sur la scène à côté.
Jonsi
30 minutes couchées sur l’herbe du désert, planant à la lumière du soleil couchant
Parfait
Premier album solo déjà indispensable
Prix de la découverte pour Deerhunter et Spoon, groupes US au rock abrasif et entrainant.
Confirmation que The XX et Owen Pallett sont de créatifs musiciens, mais pas sûr que l’horaire précoce et la scène trop grande sur laquelle ils furent programmés leur aient vraiment fait honneurs
Prix spécial de mon jury personnel à Hot Chip dont j’ai pourtant en partie écouté la performance en cherchant un quelconque burger à ingurgiter
Mais ils ont su depuis se tailler une bonne part de mes écoutes
Et ça, c’est un indicateur qui ne trompe pas!
C’était du gros quoi!
Enfin palme de la meilleure performance scènique à Florence & The Machine.
Ou mon opposé des Arctic Monkeys.
Pas (encore?) pleinement convaincu par son disque.
Mais sur scène, elle sait faire sautiller un public.
Avec notamment le petit plaisir du duo avec Nathan Willett des Cold War Kids reprenant ensemble l’excellent Hospital Beds.
Sans doute la chanson du festival pour moi tellement que je vous la balance là tiens !
Coachella, c’était tout çà.
Et malgré quelques points négatifs, je sais que chaque année désormais, j’en guetterais discrètement la programmation.
Pour plus de vidéos, faites un tour sur ma page youtube
[…] Ce billet était mentionné sur Twitter par Paul Karmacoma. Paul Karmacoma a dit: [Concert] Coachella 2010 http://is.gd/bQ7we Coachella, c’est un concert géant où MGMT assure la première partie de Muse… #coachella […]