à force de t’écouter, je ne t’entends pas
obsédé d’entendre ton message, je n’écoute pas quand tu me parles
j’aimerais te suivre, mais j’ai toujours eu peur de ce que tu avais à me dire
si tu venais frapper à ma porte, dûment identifiée et identifiable, officiellement assermentée, pleinement documentée d’éléments prouvant combien tu as toujours raison, combien mon chemin eut été moins tortueux si je t’avais écouté…
si tu venais ainsi, oserais-je même suivre tes conseils?
on préfère être tué à petit feu que violemment
même si la souffrance est plus longue, peut-être y aura-t’il sur le chemin un échappatoire… un passage secret vers la fin de l’histoire…
mais prendre le risque d’un accident?
se confronter directement à la fin?
trop risqué, trop dur, trop effrayant…
je t’entends intuition, mais je ne t’écoute pas
ou le contraire
je pense trop à toi pour savoir t’oublier et t’écouter