Reinventing dating

J’ai passé l’âge du jeu de la séduction.
Je ne l’ai probablement jamais eu cet âge d’ailleurs.
Malheureusement… Peut-être…. Peut-être saurais-je dès lors me pamer dans des reunions viriles avec mes semblables masculins.

Mais tous ses points de passage obligés et prévisibles me deviennent presque insupportables.

Premier RDV… Un verre. Premiere « danse ». Je suis drole. Tu es jolie.

Deuxième RDV… Un resto. Seconde « danse ». Je suis romantique. Tu es toujours jolie.
Si tout se passe comme prévu, si personne ne commet d’erreur majeure, peut-etre que, au moment de nous dire « A bientôt », nous échangerons un baiser léger.

Troisième RDV… Ciné-Resto. Troisième « danse ». Je suis affreusement charmeur. Tu es encore jolie.
Se pose alors la question du dernier verre… Your place or mine? Le baiser devient fougueux. Et alors nous faisons…. Mon cul, oui! Nous ne faisons pas l’amour, on fornique, puisque c’est ce qui doit être fait au troisième RDV…

Et déjà, c’est le début de la fin. Les RDV s’enchainent. Le taylorisme de la fornication. Il faut baiser. Autant que possible, le plus souvent possible. Puisque c’est ce qu’on nous dit qu’on doit faire. Augmenter la cadence. Augmenter la productivité. Tu me montres tous tes trucs. Je te montre tous les miens. Malheureusement, nous sommes dans le domaine du fini. Il y a des limites. Elles seront atteintes. Forcément. 1 mois, 3 mois, 1 an peut-être pour les plus obstinés.

On baise tels des damnés. Parce-que nous recherchons la connexion spirituelle de l’amour vrai, en se focalisant sur la « connexion  » plus que sur « l’amour ».

Et après ?

Si au-dela de cette phase fornicatrice, on se trouve « sympa », dans l’espoir d’une réminescence épisodique de la période fornicatrice, nous aménagerons l’un avec l’autre… Selon l’âge, peut-être déciderons-nous même de faire un enfant, en commémoration de cette periode fornicatrice (Ah, que nous étions jeunes. Ah, que nous etions fous!).

Mais quoiqu’il en soit, nos petites frustrations auront grandi. Et nos yeux, et nos corps iront regarder ailleurs…

Est-il possible de se séduire autrement?
Est-il possible d’arrêter cette machine infernale de la fornication destructrice?
Est-il juste possible de transformer/canaliser cette énergie ?
Est-il possible de ne mettre nos corps à nu qu’après nos âmes ?
Est-il possible de ne mettre nos corps à nu que quand, et surtout que si nos âmes sont prêtes à se réunir à nouveau ?

Et alors que je termine ce billet, dans mes oreilles, the Moz (encore lui!) sings…

I am the son, I am the heir
Of a shyness that is criminally vulgar…
…You shut your mouth
How can you say
I do about things the wrong way?
I am human and I need to be loved
Just like everybody else does…

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No comment