Prendre conscience…
Identifier…
Traiter…
Accepter de guérir.
Le processus de guérison des dépendances, que la coolitude de nos jeunes années (clope, alcool) nous procure généreusement, ou celles plus profondemment ancrées en nous (dépendance affective ou familiale), est implacable.
Le plus délicat en réalite est l’acceptation de guérir, ou la « peur » de ne pas être capable de guérir. On se sabotera alors inconsciemment, en se mettant en situation de replonger. Combien ont replongé dans la clope a cause d’une cigarette de fin de soirée ou d’une taf rapide sur un joint ?
La phase la plus intense de l’acceptation sera alors la/les mises en situation. Quand on arrête la clope, ce sont les cafés/clopes sans clope, les aperos/clopes sans clopes, la clope pousse-café sans clope. Après chaque situation gagnée, on accepte/constate la guérison définitive.
Pour la dépendance affective option amoureuse, il n’y a qu’un seul et unique test: retomber amoureux!
Et combien ce test est difficile. D’un côté, la peur de ressentir à nouveau cette passion dévorante que l’on craint de ne pas contrôler, de l’autre, la peur de ne ressentir qu’un vague attachement pour un compagnon de route.
Le test est réussi lorsqu’on ressent, au plus profond de son âme, l’autre (le soir en se couchant, le matin au reveil) sans pour autant penser que c’est cet(te) autre est la pour recolorer sa vie.
Pouvoir alors experimenter ce que Brel decrivait magnifiquement : « Au troisieme temps de a valse, il y a TOI, il y a l’AMOUR, et il y a MOI »
Les dépendances sont le paludisme de l’âme. Nous pouvons les guérir, en étant conscient que le risque de rechute post-guerison n’est ni nul, ni dramatique.
Quoiqu’il en soit, je suis guéri, amoureux, et cet étrange mois de Mars fut le bouquet final de mes mises en situation.
Merci