La Chronique Chartreuse – 2ème jour

Je ne me sens pas mieux ce matin-là.
Somatisation encore.

Pourquoi alors se lancer dans une aventure qui me met dans cet état?
Parce-qu’il est des choses qu’il faut cesser de dire qu’on aime faire, aimerait faire, va faire un jour…
Il faut les faire!
Les préparer certes.
Ne pas se lancer n’importe comment.
Mais les faire!
Faire le tri entre les rêves et les fantasmes en s’y confrontant directement.
Mais ce faisant, on ne peut pas empêcher son esprit de somatiser, de douter de notre capacité à réussir.

Quand je quitte le col de Porte ce matin-là, j’avais envisagé tout le petit dèj durant, de raccourcir le parcours, comme pour me rassurer sur l’existence d’un plan B simplifié.
Mais il n’y en a aucun.
Je le sais aussi. Je dois aller au bout.

Je touche en cette journée à l’importance du mental dans tout exercice physique un peu intense. Si le cerveau croit que c’est facile, le corps souffre quand il réalise que cela ne l’est pas tant que ça.
La courte remontée entre la Diat et Saint-Pierre de Chartreuse, où je souhaite prendre mon casse-croute du jour, me met KO. Je ne m’y étais pas mentalement préparé.
En fin de journée, j’en fais à nouveau l’expérience, quand pensant avoir fait le plus dur en apercevant une première fois mon gite, je termine presqu’à genoux d’avoir laissé croire à mon esprit que le plus dû était fait.

Le confort de ce gite, la bière fraiche dégustée en arrivant juste devant un panorama somptueux, l’excellente tartiflette dégustée ce soir-là en sympathique compagnie, m’ont offert un repos dont j’allais avoir bien besoin…

A suivre…

No comment