Il n’y a de liberté qu’à travers le choix de ses engagements.
La liberté n’est que la (re)définition permanente de la meilleure façon d’occuper notre temps.
Chacun jugeant « meilleure » selon ses critères propres (spirituel, passionnel, financier…).
En conséquence, je crois avoir toujours été pleinement libre. En tout cas, avoir toujours choisi consciemment mes engagements. Sur tous les aspects de ma vie.
Mais depuis toujours, ma liberté à moi vient avec l’option boulet…
Je m’engage. Puis rapidement, je m’enchaine à cet engagement.
Je deviens incapable de m’en défaire même quand j’aimerais récupérer du temps à consacrer à un nouvel engagement.
Un engagement qui correspondrait alors plus à la mise à jour de mes critères personnels.
Enchainé au boulet de ma liberté passée, je peux alors enfin me plaindre.
A moi-même essentiellement.
Car j’ai par chance acquis le discernement de savoir que j’étais seul responsable de ces petits malheurs.
Alors je pleure sur moi-même et mon incapacité à retirer un cadenas dont je connais pourtant le code par coeur…
Je me réfugie derrière des contraintes qui n’existent que dans mon esprit.
Je pleure… Longtemps… Très longtemps.
Toujours quelques mois, voire quelques années avant d’enfin agir.
Ou plus souvent avant de réagir par la grâce d’une circonstance extérieure…
Théoriquement, je sais que je pourrais faire ce que je veux. Mais je refuse encore la responsabilité pratique à prendre ce chemin.
Alors je me réfugie derrière une certaine morale. Une notion indiscible me justifiant de ne pas retirer un vieux boulet…
Je me prétexte que ce serait trop facile de fuir…
Que bien sûr, je pourrais là, maintenant, sur le champ, prendre un billet d’avion pour un ailleurs de nulle part.
Et que si je ne le fais pas, ce n’est pas par manque de courage, mais pour éviter à d’autres le soin de régler ce à quoi je n’ai plus envie de me confronter…
En réalité, c’est comme toujours une forme de peur qui m’empêche de le faire.
Matinée de la culture de « l’avoir » de cette civilisation dont il me faudra encore du temps pour totalement me défaire…
C’est cette peur, totalement illusoire, de perdre un quelquechose que je n’ai pourtant eu aucune difficulté à gagner, et qui ne m’est plus d’aucune utilité sur mon chemin… Bien au contraire…
C’est aussi dans cet attachement (l’image du boulet) que l’on se sent parfois, libre d’appartenir à…
Une certaine affection même pour ces choses qui nous ennuie à la longue parce qu’on y trouve du réconfort finalement, avec ça, tou ça ou lui, elle, les autres.
Mais se défaire d’un « boulet » ne veut pas forcément dire l’abandonner. On peut lacher prise quelques temps et, revenir à nos habitudes. C’est de tout perdre d’un coup qui fait et ça, ça peut très bien se comprendre.
Bon courage pour la suite_
Merci de ton commentaire.
Intéressant…
Oui, nous avons besoin de ces « boulets ». Car c’est en s’attachant que l’on exerce pleinement sa liberté.
Et tu as sans doute raison, oui. Si il y a des boulets qu’il faut jeter à la poubelle une fois détachée, il en est d’autres qu’il faut parfois détacher, totalement et longuement, pour pouvoir réaliser que l’on a envie de le réattacher. Différemment peut-être, mais le remettre quand même, car il est toujours sur le chemin…