je me souviens du temps où je me déshabillais…
l’ombre, sombre, que l’on découvre en soi brouillant les repères conférés par la pudeur…
planqué, je rejettais plus loin encore ces drôles de vêtements sociaux que je m’étais convaincu de devoir porter…
tranquille et seul, dans la lueur personnelle de mon tunnel, je profitais de chaque heure pour scruter chacune de mes cicatrices, chacun de mes muscles mentaux atrophiés, m’appliquant une auto-thérapie que j’aime encore à imaginer salutaire…
et il fut temps de sortir du tunnel
de se raccommoder avec la lumière aveuglante de l’univers que l’on appelle société
se rhabiller puis choisir de nouveaux vêtements sociaux
neufs, aguichants, excitants, mais des vêtements, toujours des vêtements…
même si je constatais toujours, au fond, que je n’avais pas réellement trouvé ma réponse à LA question
commençant à nouveau à croire, naïvement, que peut-être une Elle l’aurait pour moi…
jusqu’à ce que, l’éblouissement passé, toute cette lumière me fasse comprendre mon erreur…
LA question n’a jamais été « Qui Suis-Je? »
La seule question est « Qui est-ce que Je Veux Être? »
C’est vrai on se croit pierre brute, dans lequel existerait une et une seule vérité, alors qu’au fond on devient. On ne Nait pas ce qu’on est. On deux vient. Deux choses : ce qu’on montre et ce donqu’on rêve se rencontrent, viennent a nous et nous définissent. En vrai nous ne sommes pas parce que nous existons, nous devenons ce que nous voulons montrer et ce les autres veulent voir. Mais la question qui vient ensuite est : pour qui, pour quoi je veux etre? Et quoi ? Et Qui ? La vie est une errance, j’en suis désormais convaincu. Il faut désormais accepter qu’il n’y a pas d’aboutissement. Content de te retrouver l’ami..
..
Q
Excellent