Bon à Projeter

Je n’ai pas besoin de remonter loin dans le temps pour le constater.
Même vous, amis lecteurs réguliers, vous devriez pouvoir le déduire.
Je ne suis pas très stable dans mes envies et mes projets.
Je vous épargnerai ici la lithanie de ceux de ces six derniers mois.
Elle est affligeante d’une incohérence matinée d’une bonne dose de superficialité.

Chaque projet m’obsède le temps de deux ou trois semaines, avant de s’en aller par manque de goût, de temps, d’envie et surtout d’actions qui permettraient de le réaliser.

Et de patience!

Car comme il est de coutume dans cette civilisation dopée aux hormones et à l’argent pas cher, ce qui ne saurait être obtenu rapidement, ne survivra pas à l’attrait passionnel de la nouveauté.
Les projets sont devenus des biens de consommation qu’il est presque plus important d’avoir que de réaliser.

Les plus réconfortants parmi vous pourraient tenter me dire que c’est une preuve d’énergie positive que d’en avoir autant.
Je devrais alors bien répondre que cela serait le cas si la moitié de l’un seul d’entre eux avait évolué ces derniers mois.

Mais il n’en est rien.
Je suis aussi instable dans mes désirs que figé dans mes actions.
Je ne saurais dire si cela provient du poil ou de la cuillère en argent que j’ai au creux de la main, mais aussi pathétique que cela soit à confier, c’est assez épuisant moralement de pédaler pareillement dans la boue.

Si je concluais sur une note négative, ce serait plus ou moins pour admettre que je suis un bon-à-rien.

Mais la réalite, je le crois, est que je continue à me fourvoyer avec des envies de projets qui ne sont pas les miennes. Celles de mon education, de mon environnement immédiat, de la société, que sais-je encore…

Ce n’est pas l’idée qui fait le projet, c’est l’enthousiasme.
Ce n’est pas plus l’idee qui fait la réussite d’un projet, c’est son éxécution rigoureuse.

...et Aussi

No comment