Chef! Non, Chef!

Tu es sans doute un leader.
Tu dois tirer les autres vers le haut.
Et quelques fois, ça t’épuise.
Tu aurais envie que l’on te pousse un peu toi aussi.

Mais non, je ne suis pas un leader!
Ou en tout cas, je n’ai pas envie de l’être!
Se conduire soi-même est une tâche suffisamment éprouvante pour ne pas y ajouter la charge du chemin d’autres.
Et puis cela nécessite des qualités que je ne suis pas encore parvenu à acquérir…
Abnégation, Constance, Courage.

Je peux éventuellement être un bon numéro 2.
Un numéro 2 idéal même pour peu que j’éprouve un respect mâtiné d’admiration pour le numéro 1.

Et tout ceci est normal en réalité.
Car il paraît que je recherche toujours mon père…
Ce numéro 1 idéal, cela serait probablement l’image du père protecteur, motivant, formateur, entrainant que je n’ai pas tout à fait eu.

Mais non…
Rangez vos kleenex voyons.
Cela n’est ni triste, ni même regrettable.
Cela est, tout simplement.
Et cela est bien ainsi puisque c’est ainsi que cela devait être.

Et pour être honnête, même ces numéros 1 biens sous tout rapport finissent par me lasser.
Car ils resteront toujours des hommes imparfaits.

Alors, je suis définitivement un indépendant.
Jusqu’au bout des ongles.
Ni dominant, ni dominé.
Je ne supporte pas de suivre…et je crois que je supporte tout aussi mal que l’on me suive…
C’est tellement absurde d’inscrire ses pas dans ceux d’un autre…