La peur de l’échec est l’un des fondements éducatifs de notre civilisation.
Pour vivre avec cette peur, nous autres humains consacrons beaucoup d’efforts et d’imagination à chercher chez les autres, ou dans une espèce de fatalité divine, la responsabilité de tout ce qui ne fonctionne pas.
Parents, Enfants, Amis, Ennemis…
C’est finalement un exercice assez facile à intégrer dans nos automatismes sociaux, une habitude rapidement acquise permettant d’édulcorer à bon compte cette insupportable peur.
« Si je n’y suis pas arrivé, c’est à cause de… ou de… Mais ce n’est pas de ma faute! »
Facile certes, mais tellement douloureux.
Car comment pouvoir évoluer, changer, faire sa propre révolution si l’on parvient à se convaincre soi-même que l’on n’y peut rien.
Que seules la chance ou des initiatives quasi-divines des autres pourraient nous ramener sur la route de cet hasardeux bonheur.
Alors qu’il est bon de faire l’effort de se défaire de cette mauvaise habitude.
Qu’il est bon de totalement lâcher prise sur les autres, au risque d’être taxé d’indifférence.
Quelle joie de savoir que toute la merde dans laquelle on baigne est la sienne…et uniquement la sienne!
Quelle espérance de comprendre que l’on ne s’en sortira vraiment que tout seul.
Et combien les relations aux autres deviennent simples et belles dès que l’on n’espère sincèrement plus rien d’eux.
Ca, c’est bien envoyé ! Il me plaît bien ce texte, lucide, enthousiaste et drôle aussi (oui, j’ai souri au passage sur la joie ;-)).
je suis d’accord avec le titre. Après l’argumentation est discutable, j’y reviens, la conclusion (le paragraphe sur l’espoir ou l’espérance ) est en accord avec le titre donc j’acquièce.
Je ne suis pas totalement d’accord parce qu’on ne grandit pas seul. On grandit en suivant un bout de chemin de l’autre c’est un choix dont nous sommes seul responsable, à priori, mais cet autre lorsqu’il nous montre une voie a le devoir de laisser sa trajectoire être discuté. Si on fait une erreur je remercierai cet autre d’avoir discuté ma trajectoire car sinon seul, oui, cela aurait été si douleureux qu’il en aura rien retenu rien appris. L’autre que je remercie le hasard d’avoir mis sur ma route n’apprend sur moi même autant que sur lui. Car en me différenciant, j’existe. En lui reprochant des erreurs,je m’affirme en reconnaissant mes erreurs, je l’aime. Donc oui espérance quand je reconnais mes erreurs mais non tout seul dans ma merde. Je patauge, rien de plus.
@Angelina
J’étais sûr que ça te plairait
@fred
Je crois que tu ne comprends pas tout à fait mon propos.
A aucun moment, je ne vente la vie en hermite tout seul dans son coin.
C’est une solution possible, à titre personnel parfois tentante.
Mais je ne crois pas que l’on se voit venu par ici pour ça. En tout cas pas moi.
Quoiqu’il en soit, accepter/solliciter le regard des autres, la vie (l’avis?) des autres au sein de la nôtre, n’implique pas que l’on puisse à un moment se défausser d’un « échec », ou d’une moindre réussite, sur eux.
Car quand bien même, à un certain niveau cela serait le cas, on restera alors, pour notre vie, celui qui a choisi de la mettre dans les mains d’un autre.
Mas claro?
oui c’est plus clair : pour ma part,je dirais plutôt savoir prendre sa part de responsabilités. Parce que pour moi une voie plus efficace est d’abord celle du dialogue, ensuite on tape ou on s’auto tape dessus. le bon coté des choses est qu’on est plutôt pas trop véhément avec soi et du coup on se fait moins mal.. donc oui chouette c’est de ma faute.
Si une autre personne te tape dessus pour tes responsabilités -ce qui arrive rarement soyons honnêtes les gens s’en foutent de tes erreurs- c’est que soit ils t’aiment soit il se servent de toi comme levier de leur propre ego et ça saymal… la question est il y a t’il des gens qui nous aiment en ce bas monde, doit on l’attendre, doit on faire sans ? ou courir après ? moi je pense que ça fait parti du cerveau reptilien de se faire aimer et de désirer d’être aimé. C’est juste indissociable de notre être. ça peut paraitre à coté du sujet, et pourtant en disant « chouette c’est de ma faute » tu fais un bonheur de ne pas être aimé même, occasionnellement.
Merci pour cette belle discussion
@fred
Par rapport à la première partie de ton message, à nouveau, je n’évoque pas ici directement les relations humaines.
Et pour ce qui est d’aimer ou d’être aimer, cela me rappelle karmatest… Mais là, n’est pas tout à fait le propos.
A vrai dire, je crois que la première étape, préalable à celle de recevoir ou donner de l’amour aux autres, est d’apprendre à s’aimer sincèrement soi-même.
Une fois atteint ce palier, l’amour des autres devient secondaire, et donc magnifique.
Je ne peux faire qu’acquiescer mais cette nuance n’est pas dans ton billet. je pense que c’est plus facile de s’aimer quand le regard des autres sur toi est purement généreux … mais autant attendre le père noël.. Le seul être d’une pure générosité est pourtant un mythe.. ah oui il y a Jésus aussi… il y a une piste là toutefois… mais elle n’est pas solitaire, tu t’isncris dans une communauté. bon en fait de quelque sens que je prends le problème notre sociologie personnelle montre que tout individualiste qu’on voudrait être ce n’est pas possible.
bon pardon j’ecris en même temps que je pense j’espère que ce n’est pas trop illisible…