Cinq chansons pour décrire, une chanson pour tout dire

Pour mes lecteurs anglophobes, vous pouvez passer sur les textes en anglais pour lire ma traduction personnelle et rapide!


Il y a cet homme.
Enfermé dans un corps dont il ne sait que faire.
Hurlant à la mort pour pouvoir en sortir.
C’est comme ça que ce film débute…
Cette première scène, c’est évidemment Bodysnatchers de Radiohead qui l’illustre.
Riff de guitare saturé pour décrire ce mec paumé mais toujours aussi fasciné par sa grande cité.

…I have no idea what you are talking about
I am trapped in this body and can’t get out…

Le film avancerait en même temps que la musique, débouchant sur ce caressage de guitares plus délicat où le personnage principal hurlerait son désespoir social en courant après un train dans lequel il ne parvient jamais à monter…

…It is the twenty-first century
It can follow you like a dog
It brought me to my knees
They got a skin and they put me in…

Pour autant, on comprend vite qu’il reste optimiste le mec.
Viscéralement même.
Il aimerait simplement qu’on l’aide. Ou juste parvenir à s’aider lui-même.
Alors quand arrive cette scène où il pleure sur cette société qui l’emprisonne, sur ces vies qu’il n’arrive pas à vivre, cette scène où, de désespoir, il appelle à l’aide son ange gardien, le morceau qui l’accompagnerait ce serait Fix You de Coldplay.
Et Chris Martin jouerait le rôle de l’ange gardien qui lui sussurerait…

…When you try your best but you don’t succeed
When you get what you want but not what you need
When you feel so tired, but you can’t sleep
Stuck in reverse…

Le mec est en fait un combattant.
Un combattant sensible, mais un combattant.
Il va pas lacher l’affaire.
Jamais.
Jusqu’au bout il cherchera à vivre sa vie comme lui l’entend.
Là, le film passe par un flash back. On comprend que quelques années plus tôt, le mec a reçu ce message salvateur :
« Débarasse-toi de toutes tes dépendances! De la plus insignifiante à la plus lourde! »
Dès lors, chaque jour, il y aura veillé. Depuis cette révélation, il a beaucoup évolué.
Logiquement, à ce moment du film, la bande originale enchainerait sur les doux arpèges d’Elliott Smith sur Independence Day.

…I saw you in a perfect place
It’s gonna happen soon but not today
So go to sleep
And make the change
I’ll meet you here tomorrow
Independance day, Independance day, Indepedance day…

Dès lors, malgré la souffrance affichée au début du film, il est clair que le type est sur le chemin.
Qu’il a commencé sa révolution interne il y a quelques temps déjà, et qu’elle touche à sa fin.
Il n’a plus peur même si il ne sait pas encore clairement où il veut aller.
On aperçoit encore ses vieux démons qui l’entourent.
Mais il ose désormais les regarder dans les yeux.
Sur cette scène, le type aurait pris l’avion, et chanterait lui-même I’m not Sorry de Morrissey à travers le hublot.

…And I
I’m not sorry for
For the things I have said
There’s a wild man in my head
There’s a wild man in my head…

Le film touche à sa fin.
Le type est arrivé.
Il a enfin cessé de regarder derrière avec nostalgie ou devant avec crainte.
Il a trouvé son chemin à lui.
Sa quête.
Sa légende personnelle comme dit l’autre.
Symboliquement, il marche, libre, sur la plage d’une ile de rêve, à l’aube d’une journée radieuse. Une Ile, comme la chanson de Jacques Brel qui accompagne ces dernières images.

…Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous disent d’être sage
Ou que 20 ans est le bel age
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d’aimer…

The End.
Générique de fin.
Arrive alors LA chanson!
La plus belle parce-que la plus simple.
Tout y est dit… et un de ces « vers » sert toujours de sous-titre à ce blog.
All you need is Love des Beatles.

There’s nothing you can do that can’t be done.
Nothing you can sing that can’t be sung.
Nothing you can say but you can learn how to play the game
It’s easy.
There’s nothing you can make that can’t be made.
No one you can save that can’t be saved.
Nothing you can do but you can learn how to be you in time
It’s easy.
All you need is love, all you need is love, All you need is love, love, love is all you need.
There’s nothing you can know that isn’t known.
Nothing you can see that isn’t shown.
Nowhere you can be that isn’t where you’re meant to be.
It’s easy. All you need is love.

Scénario écrit par Jub sur une idée originale transmise par Julien
– Choisir 5 chansons qui vous ressemblent et expliquer pourquoi?
– Rajouter en 6e position « LA » chanson
– Faire une playlist des 5 titres
– Taguer 5 personnes de votre choix

Si l’idée de cette introspection musicale vous plait autant qu’à moi, faites-vous plaisir mes amis!

Et la playlist, là voilà!

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