J’avoue avoir hésité à me déplacer jusqu’à la Villette ce soir là.
Quelques minutes avant, arpentant l’allée conduisant au Zénith à la recherche d’un billet à prix cassé, j’envisageais, sans agacement particulier, de repartir bredouille en raison d’un «marché» proche de la pénurie.
Et puis, j’ai finalement accepté de lâcher un billet supplémentaire pour tout de même voir et écouter ce phénomène.
Armé de mon habituelle pinte, je pénètre dans l’arène à l’instant où les lumières s’éteignent et les fauves sont lâchés sur scène.
Et rien que pour ces quelques premières minutes, je ne regrette pas d’être là.
C’est un groupe au pic de son mythe qui entre sur scène.
A n’en pas douter dans 10 ans, ces 4 mômes seront toujours là.
Il est même fort probable qu’ils seront en tout point encore meilleurs.
Mais c’est en ce moment que leur énergie, et surtout celle de leur public, touche à son paroxysme.
Et ceci, cela ne pouvait s’observer que dans ces tous premiers instants…
Dance Little Liar surfe en douceur sur cette ambiance de célébration, avant de lancer la bombe Brianstorm autorisant le public à enfin pleinement exploser.
Arrivent ensuite rapidement Still Take You Home enchaîné sur I Bet You Look Good On The Dancefloor. Alors que mon corps, comme tous les autres peuplant la fosse, gesticule sur ce rythme frénétique, la seule pensée qui persiste alors à occuper mon esprit est «Putain! Mais c’est BON!»
Mais bizarrement, cela va retomber.
Et assez rapidement d’ailleurs.
Et même à froid, je ne comprends pas tout à fait ce qu’il s’est passé.
A quel moment, ils l’ont perdu.
C’est juste passé de BON à BIEN. D’un début de transe collective à un concert techniquement parfait.
C’est un peu revenu sur When The Sun Goes Down parce-que le public en avait envie…
…mais pas totalement.
Et je ne crois pas que cela soit un ressenti uniquement personnel, tant le public chaud sur les 4/5 premiers morceaux m’a semblé bien plus calme par la suite.
Je sors sans aucun regret d’être venu, mais sur un ressenti mitigé.
Une regrettable bien-mais-pas-top un peu décevant compte tenu de ce départ canon.
Mention spéciale toutefois à Alex Turner d’avoir eu la bonne idée de se laisser pousser les cheveux, troquant son apparence de premier de classe pour celle d’un ange du rock plus à propos pour l’icône qu’il devient.
Et surtout toute mon admiration pour Matt Helders, le batteur, pour une prestation incroyable. Par moment, le bougre tient la boutique tout seul.
Quoiqu’il en soit de ce concert en particulier, ce groupe fait déjà, à 23 ans de moyenne d’âge, partie de la légende du rock.
Et il me tarde sincèrement de les voir évoluer.
Playlist: Dance Little Liar / Brianstorm / This House Is A Circus / Still Take You Home / I Bet You Look Good On The Dancefloor / Sketchead / My Propeller / Crying Lightning / Dangerous Animals / The View From The Afternoon / Cornerstone / If You Were There, Beware / Pretty Visitors / The Jeweller’s Hands / Do Me A Favour / When The Sun Goes Down / Secret Door /// Fluorescent Adolescent / 505
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