Depeche Mode

Je n’ai rien contre les concerts dans les stades.
Je n’ai rien contre aucun lieu pour un concert d’ailleurs.
Le lieu est juste un paramètre, éventuellement un défi pour l’artiste et son équipe, et c’est à lui de le résoudre.

En revanche, il y a un truc que je ne supporte pas, c’est un concert à la lumière du jour.
Je n’entre juste pas dedans.
Cela reste un moment… sympa (?!)… mais guère plus qu’écouter l’album pépère dans son canapé.

Depeche Mode est entré sur scène vers 21h hier soir.
Et ainsi, avant que l’obscurité ne l’emporte, j’avoue m’être un peu ennuyé.
Il me semble me souvenir avoir baillé quelques fois même… Pas bon…

Pourtant, les titres joués avaient déjà de la gueule…

…mais trop de lumière naturelle pour un lieu aussi gigantesque, je ne parvenais pas à vraiment me laisser prendre.

22h passé. Le soleil se décide à aller se coucher.
Et Depeche Mode se décide à sortir l’artillerie lourde…

Enjoy The Silence enchainé par Never Let Me Down Again.
J’aurais payé ma place pour n’assister qu’à ce quart-d’heure magique.
60000 personnes chantant…
All I ever wanted
All I ever needed
Is here in my arms
Words are very unnecessary
They can only do harm

J’en ai encore la chair de poule en repassant la vidéo ce matin.

60000 personnes, du dernier rang des tribunes jusqu’au premier rang devant la scène, secouant leurs deux bras de gauche à droite, à gauche à droite, sur Never Let Me Down Again.

Moment magique qui ne peut être offert que par un lieu aussi monumental.

En deux morceaux, Depeche Mode fait totalement chavirer le Stade de France, et plie l’affaire avec Master and Servant, Strangelove ou Personal Jesus.

Dave Gahan et Martin Gore portent le coup de grâce en s’avançant ensemble sur le devant de la scène pour conclure sur un Waiting for the night délicat.

Dommage que ce concert ait débuté une heure trop tôt.
Mais rien que pour ce quart-d’heure monstrueux, il sera mémorable!