…et puis, il y a aussi les albums-surprises
ceux qui n’ont été chroniqués par aucun de mes dealers habituels
qui n’ont pas été composés par l’un de mes héros… ni même influencés voire juste très chaudement recommandés
un album du hasard sur lesquels on tombe parce-qu’une compilation de choix de vie sans importance y conduit
et dès l’entrée avec le sobre et pourtant grandiose California Zephyr, j’entre au sein d’un de ces royaumes auditifs au sein duquel je viendrai soigner mes blessures mentales de temps à autre
Low Life Kingdom m’indiffère plus tout en plantant étrangement le décor…
je baisse la capote, augmente discrètement le son de l’auto-radio, et le bras gauche acoudé sur la portière, j’accélère doucement matant de temps à autre le majestueux Mississipi de temps à autre.
Williamine, dont je confond toujours le titre avec celui d’un héros moderne, me file toujours un coup de griffe tellement affecteux quand bien même j’ai finalement garé la corvette pour aller piquer un som’ au bord du grand fleuve…
j’arrête là la cascade de clichés, mais cet album est mon disque Tom Sawyer
il me fait du bien et me parle sans que je cherche à comprendre ce qu’il me dit
il me chante les états-unis sans que je sache bien ce qu’il m’en sussure
mais il me raconte, je crois, pourquoi je les aime
et puis il m’a rappelé comment j’aimais la voix de Ben Gibbard (Death Cab for Cutie) notamment sur One Fast Move or I’m Gone ou The Void
et j’y aussi découvert un peu de Jay Farrar, le fameux compère, leader du groupe Son Volt, à la musique si profondemment américaine quand celle de Ben Gibbard regarde bien plus de l’autre côté de l’Atlantique
l’écouter avec le plaisir d’une bière avec une vieille connaissance sur le chouette vieux blues qu’est Final Horrors
s’étonner de la chair de poule que sa voix lancinante et son harmonica tranchant file sur le superbe final de San Francisco
vais peut-être arrêter ma sieste et prendre plutôt la direction du Golden Gate moi tiens…