je me suis d’abord méfié de cet album…
fan des Strokes comme tout bon dingue de rock, je crains que la hype qui entoure la sortie du premier album solo de son leader soit peut-être trop empreinte du bonheur de le voir enfin de retour
Bref, je m’amuse en premier lieu du tube 11th Dimension, le trouvant efficace et amusant avec son riff de synthé si 80’s
Mais je ne vais guère au-delà de quelques écoutes
Est-ce sa pourtant moyenne performance à Coachella, ou un retour des Strokes entre mes oreilles au hasard d’une reprise de Reptilia, mais la voix du bougre a largement hanté mon printemps jusqu’à ce que j’accorde à son album la seconde chance qu’il méritait.
Il y a d’abord le très efficace Out of The Blue mêlant une structure rock rapide strokienne à des mots dépressifs et coupables…
And the ones that I made pay were never the ones who deserved it
And the ones who deserved it, they’ll never understand it.
Left & Right in The Dark conduit gentiment vers le tube 11th Dimension avec cette chouette astuce du fade out interrompu par une remontée sonore brutale
Passé la surprise de ce synthé pas franchemebt Strokes, 11th Dimension est un tube classique de pop superbement décoré de la voix rock de Casablancas
Et puis cette ligne est tellement belle…
your faith has got to be greater than your fear
qu’il faut bien celle-ci juste derrière pour la mettre en valeur
Forgive them, even if they are not sorry
4 chords of the apocalypse morceau de transition oubliable avec son rythme ternaire un peu agaçant à mes oreilles
Ludlow Street chanson trop alcoolisée et à nouveau trop ternaire et rapide à mon goût
Même si certains de ces mots confidences sont bien jolis
While I surrendered my ego you fed yours
All my fantasies died when you said yours
I have dangled my pride to forget yours
Will my mind be at ease when you get yours?
Et puis arrive River of Brakelights, morceau que j’aime le plus
Tube rock qui pour le coup avait toute sa place dans le dernier album des Strokes
J’aime sa construction
Ses couplets rapide et sombres
Ses ponts avec cette montée au pas de course
Et son refrain plus aérien
Et ses transitons maitrisées
Et ses mots
Like batteries we die, like rivers we dry
We fuel and recharge, that’s humans and cars
Un de ces tubes rock maitrisés au point d’en faire un standard immédiat
Derrière ça, je n’attend plus rien
Juste éviter la faute de goût
Glass et son chant plaintif me fait redescendre en douceur
Please don’t deceive me
I’m just so easily fooled
There’s some things
they do not want the answers to
Puis Tourist termine superbement l’œuvre avec son riff de guitare sombre et obsédant et son clavier mélancolique
Et ces mots pour conclure
I feel like a tourist lost in the suburbs
soon our whole world will be urban sprawl
feel like a lover out on the ocean
feel like a teardrop streaming off your chin
Pas un grand album mais un album toujours plaisant à réécouter pour redécouvrir le talent de songwriting de Julian Casablancas
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