de loin, il ne reste qu’une faible cicatrice
invisible à l’œil de celui qui ignore qu’elle existe
de près, même l’œil averti ne peut deviner qu’elle est encore douloureuse
qu’elle engendre tant de micro-douleurs dans le reste du corps
à tel point que même celui qui n’ignore pas combien la blessure fut bruyamment douloureuse ose aujourd’hui appuyer dessus comme pour démontrer que tout est oublié
mais moi dès que je la regarde, je pleure
dès que je l’approche, je souffre
dès qu’on la touche, j’hurle de douleur
et de colère
la fin du monde approche…
il est temps de cicatriser définitivement vieux guerrier