Et partant de ce constat terrible… Le dire dans le frémissement de la passion est chose aisée, presque innée. En revanche, le dire aux personnes très proches, amis, père, mère, frère, soeur, ne l’est pas autant.
A titre personnel, j’ai dû le dire à ma petite mère chérie il y a quelques années, une ou deux fois. J’admet d’ailleurs que ce fut sans doute par « obligation ». Le sentiment que je devais lui dire même si cela ne me paraissait pas tout a fait « naturel ». Et je me souviens l’avoir écrit il y un an à mon père, sans parvenir à retenir plusieurs larmes juste après avoir envoyé le texto.
Et mon frère préféré ? Jamais, me semble-t’il?
Et mes meilleurs amis, d’hier ou d’aujourd’hui? Hein ? Ca va pas non! Z’êtes malades!
So, what does this mean ?
On a envie de le crier à tue-tête, de le répèter à l’infini à celle ou celui avec qui on partage une passion naissante, sans promesse qu’elle débouche pourtant sur une relation durable. Mais on est bloqué, gêné, quand il s’agit de relations durables, proches et désexualisées.
Peut-être que ces mots n’ont pas/plus la signification éternelle qu’on aimerait, ou que l’on nous a dit qu’ils avaient.
Peut-être qu’à force de les avoir utilisés autant, et souvent à mauvais escient, ils sont usés. Dénaturés. Peut-être qu’aujourd’hui Je t’aime signifie surtout…
« T’es trop bonne » vulgairement…
« J’ai une envie irrépressible de ne faire qu’un avec toi », à tous les sens du terme, ou…
« J’ai un besoin incontrôlable de t’attacher à moi pour pouvoir te consommer quand je le veux »
Clairement pas des trucs que l’on voudrait dire à sa mère ou à ses amis…
Words are very unnecessary.
They can only do harm.