A un certain niveau, il ne pouvait pas s’empêcher de les haïr.
Enfin, c’était ce que lui pensait être de la haine.
Car pour avoir déjà souhaité la mort de quelqu’un, je peux vous assurer qu’il ne s’agissait que de ressentiment.
Et passager même si persistant…
Mais quoiqu’il en soit, il avait du mal à le comprendre.
Parce-qu’il avait du mal à l’assumer…
Il était persuadé de ne pas leur en vouloir.
Après tout, il avait bien vécu ce qu’il voulait, se disait-il.
Ou ce qu’il pouvait?
S’il en voulait à quelqu’un, ce devait plutôt être à lui-même, pensait-il.
En réalité, il leur en voulait d’avoir tenté de faire de lui ce qu’il n’était pas.
Il leur en voulait de ne pas avoir voulu entendre ce qu’il leur criait être.
Il leur en voulait d’avoir préféré écouter ce qu’elles voulaient qu’il soit.
Il était un homme.
Juste un homme.
Et il était de ceux qui pensaient qu’être un homme n’a jamais été être un mari.
Ou un père.
Ou un mac.
Il leur en voulait de ne pas avoir compris qu’il n’était qu’un homme.
Il s’en voulait de ne pas avoir su le leur expliquer.
Il s’en voulait de ne pas avoir compris au premier regard qu’elles ne le comprendraient jamais…
hep man t’es enchaîné .. viens voir ici…
Je comprends ton personnage. Au début, on cherche à plaire, ou ne pas déplaire, aux éducateurs, patrons, amis, amours, etc….. Et puis, un jour on se rend compte qu’on passe peut-être à côté de soi en essayant de faire ce que les autres attendent de nous, surtout qu’on n’y arrive pas. Alors, on est en colère contre tout le monde et surtout contre soi et cette colère est normale, je crois. Elle finira par se calmer, car le principal est qu’on se soit rendu compte qu’il faut s’écouter soi et faire les choses comme on le sent et quand on le sent.
une très jolie phrase, « deviens ce que tu es…. » mais, ce que ne dis pas la phrase, c’est que ça fait mal et que les autres qui se sont habitués à ton personnage, ne s’y retrouve pas…. c’est comme bien souvent dans une famille avec un alcoolique, quand il arrête, tout bascule, car les repères n’existent plus… et l’entourage en vient à regretter l’avant
@angelina @zinzin29
En fait, le personnage fait face à un paradoxe
Quelque part, il en veut à ceux, celles en l’occurence, qui ont cherché à le définir quand bien même il n’a fait que ses propres choix.
Et par la même, ils leur en veut surtout de ne pas avoir été celui qu’il espérait qu’elles soient, voire qu’elles puissent être.
Ce faisant, il en veut aux autres de ne pas être tel qu’il aurait voulu qu’elles soient. Il en veut, lui aussi, aux autres de ne pas avoir correspondu à l’image qu’il leur avait attribué.