Je danse un baiser

Elle était désinhibée bien sûr.
Elle virevoltait dans un environnement où certaines barrières n’existaient plus.
Je n’ai pas le temps de vous les décrire ces barrières.
Pas plus que je n’ai l’envie de vous conter le concours de circonstances qui l’avait amenée la.

Vous comprendrez ou interpréterez ce que vous avez envie.
Car si vous lisez attentivement ce billet, c’est qu’il doit en être ainsi.

Je ne me souviens plus qui chantait ce morceau.
Cette chanson qui l’avait emportée là-haut.
Car je trainais par là aussi moi.
Mais dans un autre espace.
Un de ceux où je n’aime guère aller d’ailleurs.
Mais de ça, peut-être vous en reparlerais-je plus tard!

Je crois que c’était Neil Hannon qui chantait.

Elle dansait bien sûr.
Elle jouait, souriait, riait, gesticulait…
Elle vivait…
Oui…
Je crois que pour une fois elle vivait!

Sa vie n’avait pas été facile jusque là.
Mais de ça aussi, je ne vous en parlerai pas.
Car finalement, elle était parvenue à être avec quelqu’un.
Et à y être bien.
Rayonnant d’un quelque chose qui ressemblait à une jolie fin.
Ses amies disaient même qu’elle était amoureuse…
Peut-être oui…
Peut-être…

Et elle dansait.
Avec cet homme.
Et elle s’amusait oui.
Elle aimait.
Tout.
Tous.
Elle rayonnait.

Et cet amour irradiant devait sortir.
Il devait être transmis.
Elle aurait pu le crier!
…mais la musique qui avait aidé à la mettre dans cette transe aurait couvert ses mots.
Et il fallait que le monde sache…
Il fallait qu’eux au moins, ces gens qui sans doute aussi s’amusaient autour d’elle, le sachent.
…mais la lumière tamisée rendait difficile même la communication visuelle.

Alors puisque lui était la, et que depuis peu ils dansaient tous les deux,
c’est lui qui a reçu cet inhabituel trop plein d’amour.
Juste un baiser.
Un baiser léger.
Un baiser soufflé…
Insufflé d’amour pur…

Mais pour ce baiser, celui qu’elle aimait, et qui disait l’aimer,
a cru le lendemain qu’ils devaient cesser de s’aimer…

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