Il n’y arrivait plus.
Il n’y croyait plus.
Était-ce qu’il avait trop abusé de toutes ces drogues que la civilisation nous offre pour supporter l’absurdité et l’inhumanité de notre condition?
Pour le moins, peut-être que sans elles, il aurait mieux saisi parmi l’excitation qui l’entourait systématiquement, ces quelques chants d’amour pur qui réconfortent souvent.
Ce jour là était supposé être son couronnement.
En tout cas, la clôture d’un premier chapitre prometteur.
Et ses potes qui l’entouraient le sentaient bien, eux qui arboraient une bouche en banane comme il se doit en ces instants où l’on sait être à sa place…
Et où l’on sait que les autres le savent aussi.
Mais lui était déjà parti.
Il lui subsistait quelques réflexes de bons mots.
De ces mots qui font toujours rire ceux qui vous admirent.
Et ceux qui étaient présent ce soir là l’admiraient.
Et l’admireraient encore plus après…
C’était trop tard.
Tout l’amour du monde auraient pu lui être transmis rien qu’à lui, il avait déjà creusé sa tombe.
Et il n’était plus qu’à quelques mois d’y plonger…
Il chanta ce jour là avec l’urgence d’un homme qui sait qu’il va mourir.
Cet homme qui voulait juste être lui.
Jouer de la guitare.
Écrire des chansons.
Et les chanter au bord de la route à qui veut bien les entendre.
Cet homme qui n’a pas compris qu’on veuille l’aimer pour ça.
Qui n’a pas aimé que l’on croit le comprendre avec ça.
Cet homme qui ne voulait pas être adoré.
Pas être ce faux messie vénéré à coup de millions de dollars.
Un homme qui, comme tous les hommes, voulait juste être aimé de ces quelques uns qu’il avait envie d’aimer.
Et qui était prêt à tout donner pour ça…
NB: Je n’ai évidemment pas la prétention de savoir ce qui se passait dans la tête de cet homme…
[…] avait commencé avec ce billet quand j’avais ressorti cet excellent vieil album qui ne fait malheureusement pas partie de […]