J’entretenais cette conviction naïve que rien n’avait vraiment d’importance pour moi.
Qu’après tout, j’étais une âme avant d’être un terrien.
Et que je ne saurais donc être touché par toutes ces habituelles considérations humaines.
Encore moins saurais-je m’en trouver énervé ou même agacé.
Quitte à même accepter que l’on me manque de respect…
Puisque mon âme lumineuse se respecte spirituellement, elle devait se moquer aussi de ce qui ne lui paraît être qu’une fierté mal embouchée d’être humains un peu trop terriens…
Certes…
Et cette conviction tenait bien la route d’ailleurs durant cette époque où je me confinais largement dans une solitude douce.
Puis elle fonctionna un peu moins, jusqu’à exploser quand ce petit moi se sentit agressé par la plus insipide des attaques humaines, habituellement nommée manque de respect.
Enfin, en réalité, il ne s’agissait pas réellement de ça.
Car ce fumeux manque de respect, tel qu’on l’entend parfois évoquer pour justifier un règlement de compte, est bien du ressort de la fierté mal embouchée d’humains trop terriens.
En réalité donc, ce n’est qu’après moi-même que j’en avais.
Puisque finalement, il n’y a que moi-même qui sache vraiment comment me faire mal.
Et en la circonstance, c’est tout seul que je me blessais devant le constat de mon incapacité à savoir dire NON.
Et devant cette couardise silencieuse, je me mis en colère après moi-même, et me torturais douloureusement quelques jours durant, cherchant d’abord chez les autres la solution d’un problème qui n’était qu’en moi…
A quoi bon vouloir se chercher des ennemis extérieurs quand celui de l’intérieur est un combattant bien plus coriace?
Et bien plus respectable!
à l’abordage !!! mort mort à l’envahisseur intérieur !!
@fred2baro
Vas-y tout doux quand même.
Il se dit que l’envahisseur n’est en réalité qu’un môme, et qu’il vaut mieux tenter de parlementer avec lui avec douceur.