Les pompés, les pompeurs et les autres

Il y a les pompeurs…
Il y a les pompés…
Et comme toujours, il y a… les autres!

Le pompeur aspire, plus ou moins consciemment, l’énergie du pompé.
Le pompé décharge, plus ou moins volontairement, la sienne vers le pompeur.

On doit bien pouvoir dire que l’on est toujours le pompeur ou le pompé de quelqu’un.
Ce n’est sans doute pas faux, mais ce n’est pas mon propos.
Car je m’intéresse plus ici à ceux d’entre nous ayant une tendance pathologique à jouer systématiquement l’un de ces deux rôles.

On pourrait aussi vouloir s’en prendre au vilain pompeur.
Mais c’est plus subtil en réalité.

Le pompeur n’est pas nécessairement le dominant dans cette relation d’ailleurs.
Il apparait même souvent sous les traits de la victime malchanceuse.
Tout comme le pompé apparait souvent fort, solide et sûr.

La « mise en vie » de cette relation doit conduire le pompeur à pomper le pompé.
Car c’est à partir de là qu’ils peuvent l’un et l’autre commencer leur travail d’évolution.

La vie est merveilleusement réglée de faire se croiser ces deux âmes.
Elle va tenter d’éduquer le pompeur à l’indépendance aux autres, au respect de l’intimité et de la liberté de l’autre.
Elle va par ailleurs essayer d’apprendre au pompé à accepter de ne pas inscrire sa vie en parallèle de celles des autres, à de ne pas mettre les autres sous sa dépendance.

Le pompeur est en quelque sorte un junkie dont le pompé est le dealer.

Chacun doit pourtant trouver sa voie sans pour cela consommer l’énergie de l’autre.

Chacun des deux protagonistes doit vivre cette relation pour trouver son propre chemin vers le troisième groupe.

Son propre chemin vers le détachement et l’indépendance.