Qu’il est doux de croire qu’il n’y a pas à choisir.
Que l’on peut tout concilier.
Ne jamais avoir à dire Non notamment.
Mais la vie exige des choix.
On peut les refuser.
Les différer.
On peut, pour un temps, vivre avec le risque que le silence de nos actes s’impose en choix par défaut.
Car plus le temps passe, plus la peur grandit jusqu’à nous anesthésier.
Cette peur qui parvient à nous convaincre qu’un inconfort certain est plus sécurisant qu’un confort incertain.
Même quand l’on constate que nos erreurs passées ne nous inspirent que quelques remords qu’on apprend toujours, bon gré mal gré, à digérer.
C’est la peur de ces lendemains incertains qui occasionne la souffrance la plus forte.
Pas la réalité d’un présent chaotique ou d’un passé regrettable.
Et pourtant…
Pourtant, j’ai un choix à faire, et je ne le fais pas.
Ou alors pas vraiment…
Ou alors pas pleinement…
tu as raison, la grosse difficulté étant sûrement, une fois que le choix est fait, même si avec le recul, ce n’était pas le bon, de l’assumer et de ne pas regarder en arrière
ô post approprié !
Tombé par hasard sur ce blog, et ce post, et on dirait qu’il a été écrit pour moi, aujourd’hui.
Je n’exprimerais que mon désaccord sur les remords, les regrets… Certains que je ne digère toujours pas, malgré le temps. Peut-être que zinzin29 a raison, mais c’est la nature humaine (ou juste la mienne ? =)) de continuellement me punir à grand coup de ‘Et si…’ ou ‘J’aurais dû…’
monsieur k, entre la théorie et la pratique, il y a un grand pas… mais, tout de même à quoi cela sert-il de se punir, puisque on ne peut revenir en arrière, et même si l’on revenait en arrière, je ne suis pas convaincue que l’on ne referait pas les mêmes erreurs, Mais, la digestion peut être très très longue,
Ah, mais je n’ai pas dit que c’était forcément rationnel. Pour faire l’avocat du diable (et parce que justement, on est pas toujours très très rationnel), ça peut être aussi pour éviter de refaire deux fois les mêmes erreurs…Et parce que c’est bien mérité.
Pour moi, la difficulté étant de me décider à choisir, je me sens soulagée lorsque le choix est fait. Quel que soit ce choix, c’est toujours mieux que de rester coincée.
@zinzin29
Regarder en arrière est inutile.
C’est facile à dire, mais pas si difficile de l’appliquer aussi.
Puisque bien souvent, on a aussi le choix de défaire, ou pour le moins tenter de défaire un choix passé dont nous réalisons avoir finalement mal apprécié les conséquences.
Et quand notre esprit coquin vient nous faire ruminer une situation passée, ou plus souvent même une conséquence non anticipée d’un choix passé, il faut écouter ce qu’il nous raconte. Et se demander si c’est juste un mauvais réflexe neuronal, ou si il y a tout de même quelque chose à ajuster pour vivre plus sereinement.
@Monsieur K.
Heureux que ce billet t’ait touché.
Amusante coincidence que tu sois tombée dessus dans la mesure où il trainait dans mes brouillons depuis une dizaine de jours et que je l’ai un peu publié « par hasard ».
J’avoue, à relecture, m’être demandé si je n’étais pas un peu extrême en disant que l’on digérait toujours les remords du passé.
Ce n’est évidemment pas si simple que ça.
Dans les situations de remords persistants que j’avais du mal à gérer, le temps m’a montré que plus que m’auto-flageller sur ce que je n’aurais pas dû faire, ce ressenti m’indiquait qu’il me restait une action à réaliser. Peut-être une simple correction pour que la réalisation du choix passé puisse être pleinement digéré.
@angelina
Oui.
Le choix en question a été fait, et le choix libère.
Parfois, la difficulté, ou pour le moins le malaise, réside dans le fait qu’il y a un choix à faire que l’on ne comprend pas.