Un vieux post que je ressors d’un vieux carnet… Plus « Ce que j’en pense » que « Me, myself and I », le contenu étant désormais assimilé. L’extirper de moi-même m’avait toutefois bien aidé en son temps. Alors….
Et après tout, pourquoi pas un blog-remix de temps à autre?
Un petit coup de mou ? L’amorce d’une dépression trop longtemps refoulée ? Les premiers signes du manque issu de ma dépendance affective ?
Quoi que cela soit, cela ne va pas.
De façon plus réaliste, optimiste, cette période de ma vie me confirme l’impérativité du besoin de la vivre. Ma vie n’a pas de projet, pas de but, pas de rêves. Juste quelques fantasmes immatures, quelques désirs à court terme, mais aucune ligne directrice.
Ce qui me fait pester chez les autres dans mon boulot (le manque de vision stratégique à long terme) ne me gêne pas dans ma vie quotidienne. Je ne sais pas où va mon bateau, mais peu importe tant que le hasard me fait entre-apercevoir un joli paysage de temps à autre. Le problème est que l’espace entre la vision de deux jolis paysage à tendance à s’espacer, conséquence logique de l’absence totale de cohérence et d’ambition pensée dans ma vie. Quelqu’un doit reprendre le gouvernail, et imprimer une direction à cette vie, avec discipline et sans se soumettre sans cesse à des désirs à court terme.
Jusqu’à présent, ce quelqu’un, c’était ELLE. Un premier changement de CEO n’y a rien changé. L’actionnaire principal étant impossible à satisfaire, il faudra qu’il se charge lui-même de repenser la stratégie de ma vie. L’actionnaire principal, et unique, c’est moi!
Je suis homme de métaphore. J’aime trouver les similitudes dans des domaines a priori différents. Une vie d’homme ne se pense pas comme une entreprise. Pourtant, les meilleures entreprises ne sont-elles pas celles qui ont la bonne stratégie, et qui surtout l’appliquent implacablement? Voilà pour moi deux sacrés défis. Définir ma stratégie de vie, mais surtout l’appliquer implacablement sans tomber dans la facilité de la soumission à quelques fantasmes à court terme.
Pour pousser la métaphore un peu plus loin, la réussite de ma vie consistera à la bonne satisfaction de mon actionnaire unique, ie MOI. Cette satisfaction ne se mesure pas sur la base du résultat annuel, mais de la valeur du « cours de bourse personnel », ie de la valeur que l’on s’attribue à soi-même, de l’impression que l’on a soi-même d’avoir dépassé des objectifs réalistes. La seule stratégie possible est bien celle qui permet de réconcilier l’image que l’on a de soi avec celle que l’on aimerait avoir de soi…
Vaste programme.