[Livre] Amélie Nothomb – Le Sabotage Amoureux

Emprunté à ma coloc’ préférée

Synopsis:
«Saviez-vous qu’un pays communiste, c’est un pays où il y a des ventilateurs? Que de 1972 à 1975, une guerre mondiale a fait rage dans la cité-ghetto de San Li Tun, à Pékin? Qu’un vélo est en réalité un cheval? QUe passé la puberté, tout le reste n’est qu’un épilogue?
Vous l’apprendrez et bien d’autres choses encore dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d’amour authentique, absolu, celui qui peut naître dans un coeur de sept ans. Un sabotage amoureux: sabotage, comme sous les sabots d’un cheval qui est un vélo…»

Revue:
Un roman d’Amélie Nothomb, c’est une gourmandise.
Mais une de celles que l’on ne regrette jamais.
Ce n’est pas un caprice. Juste quelques instants de plaisir tant les mots coulent et nous mènent dans un monde un peu connu et un peu absurde à souhait.
Celui-là, comme les quelques autres que j’ai déjà lu, est magnifique.

Citations:
Les théories servent à irriter les philistins, à séduire les esthères et à faire rire les autres.

J’ai toujours su que l’âge adulte n’existait pas: dès la puberté, l’existence n’est plus qu’un épilogue.

Je n’avais jamais eu d’ami ou d’amie. Je n’y avais même pas songé. A quoi m’eussent-ils servi? J’étais enchanté de ma compagnie.

C’est ce qu’on appelle la guerre.
On se moque des enfants qui justifient leurs mauvais coups par ce gémissement : « C’est lui qui a commencé! » Or, aucun conflit adulte ne trouve sa génèse ailleurs.

Je pense qu’elle avait besoin d’être aimée. D’aimer, non: ce n’était pas dans ses cordes. A chacun sa spécialité.

Voir le visage de ce qu’on aime, surtout quand ce visage est beau, a de quoi combler un coeur peu nourri.

L’erreur, c’est comme l’alcool: on est très vite conscient d’être allé trop loin, mais plutôt que d’avoir la sagesse de s’arrêter pour limiter les dégats, une sorte de rage dont l’origine est étrangère à l’ivresse oblige à continuer.