[Livre] Bonheur de la Méditation (Yongey Mingyour Rinpotché)

Traduit de l’anglais par Christian Bruyat
Prêté par une amie

Synopsis:
Dans cet ouvrage, unique en son genre, Mingyour Rinpotché révèle les bienfaits réels de la méditation en établissant un pont entre les enseignements millénaires du bouddhisme et es découvertes les plus récentes de la science moderne, en particulier les neurosciences. Il n’est plus question d’opposer science et bouddhisme puisque l’une prouve les effets positifs de l’autre sur le cerveau.

Revue:
A l’instar de l’ouvrage de Jon Kabat-Zinn, il est difficile de critiquer ce livre.
Je vous laisse éventuellement lire les quelques citations que j’ai noté.
Il constitue toutefois, à mon sens, une référence dans le sens où il trouve un équilibre auquel je n’avais jamais réellement songé, entre le dogme religieux et le rationalisme scientifique.
Plus la connaissance progresse, et plus les deux se rejoignent.
Pour peu évidemment que les deux parties soient prêtes à intégrer les découvertes et connaissances de l’autre.

Citations:
Mes problèmes étaient des habitudes de pensées et des perceptions enracinées dans mon propre esprit.

La confusion est le début de la compréhension. C’est le premier stade de l’abandon du bavardage entre neurones qui nous tient enchaînés à des idées très limitées sur ce que nous sommes et sur nos capacités.

Les sentiments de limitation, d’angoisse, de peur, ne sont que du «bavardage» entre neurones. Ce ne sont essentiellement que des habitudes. Et les habitudes peuvent être désapprises.

La permanence et l’existence propre que vous attribuez aux choses sont dues au contexte dans lequel vous les envisagez. Et si vous vous entraînez à vous voir vous-même, ainsi que le monde qui vous entoure, sous un angle différent, la perception que vous avez de vous-même et du monde changera en conséquence.

L’essence de la méditation, c’est l’abandon de toute attente concernant la méditation.

L’habitude que nous avons de croire que les choses existent là-bas, dans le monde, ou bien à l’intérieur de soi, n’est pas facile à perdre. Y renoncer, c’est renoncer du même coup, aux illusions qui nous sont chères et reconnaître que tout ce que nous projetons, tout ce que nous prenons pour «autre», n’est qu’une manifestation spontanée de notre esprit. C’est renoncer à nos idées au sujet de la réalité pour percevoir le flux de cette réalité telle qu’elle est.

Que se passe-t-il, alors, lorsque vous commencez à comprendre que ce que vous vivez est le résultat de vos propres projections? Que se passe-t-il lorsque vous commencez à ne plus avoir peur des gens qui vous entourent et des circonstances que vous redoutiez? D’un certain point de vue, il ne se passe rien; mais d’un autre point de vue, tout devient différent.

Une fois que nous avons reconnu que tous les êtres, y compris les animaux, et jusqu’aux plus petits insectes, nous ressemblent en ce que leur principal désir est de se sentir bien et de ne pas souffrir, lorsque l’un d’entre eux fait ou dit quelque chose qui contrarie nos souhaits, nous disposons d’une compréhension de base qui nous permet de penser: «Cet être est comme moi, il veut être heureux et ne pas souffrir. Son but principal n’est pas de s’en prendre à moi, c’est de faire ce qui lui paraît nécessaire.»

L’abondance d’objets matériels fournit une telle multiplicité de distractions extérieures que l’on perd le lien avec la vie de l’esprit.

Tout désir intense engendre, que ce soit de crainte de ne pas obtenir ce que l’on veut ou de le perdre si on l’a obtenu, une peur pareillement forte.

La plupart d’entre nous perçoivent la liberté authentique comme non seulement étrange, mais foncièrement déplaisante. Nous sommes trop habitués à nos chaînes. Elles nous irritent, elles nous blessent, mais au moins elles nous sont familières.

Il est si facile de penser que nous sommes le seul à souffrir et que les autres sont imperméables à la souffrance, comme s’ils étaient dotés, dès la naissance, d’une aptitude spéciale au bonheur, que du fait d’un accident cosmique, nous n’aurions jamais reçue nous-même. En pensant de la sorte, nous rendons nos problèmes beaucoup plus graves qu’ils ne le sont.

...et Aussi

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