D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours attendu.
Un geste, une décision hâtive, un accident non anticipée.
Une vie de réaction permanente pour combler un vide.
L’absence.
Le déni.
Le manque.
S’accrocher à un panse-douleur quelconque.
Année après année, je n’arrive toujours pas à dépasser, à accepter l’absence de sens.
Ai-je été trop formaté à analyser pour l’entendre?
Jour après jour, seul l’errance parvient à me séduire.
Même les mots ne suffisent plus.