Je suis assis devant la porte G2 de l’aéroport de Minneapolis.
Au milieu de cette centaine de personnes qui attendent les annonces récurrentes précédant l’entrée dans un avion. Dans cet avion qui doit tous nous ramener à Paris…
Il y a quelques heures à peine, à Madrid, une centaine de personnes écoutaient sans doute aussi nonchalament ces mêmes annonces.
En partance pour les Canaries, la plupart devait déjà songer à ce qu’elles feraient une fois arrivées sur leur lieu de plaisance.
D’autres devaient se dévisager…
Un espagnol se disait sans doute que décidément ces allemands étaient bien curieux, tout en s’émerveillant devant les qualités plastiques de cette jolie suédoise. Un couple de retraités pestait à nouveau contre l’arrogance de ces coquins de français. Peut-être même qu’un ado arborant fièrement un maillot du Real Madrid aura profondemment agacé ce môme supporter du Barca…
Scènes ordinaires précédant l’embarquement d’un vol touristique…
Toutes ces personnes qui globalement s’ignoraient largement, n’envisageant même pas qu’elles aient autre chose en commun dans cette vie que quelques dizaines de minutes dans une carlingue.
Toutes ces personnes pourtant éternellement connectées dans la mort…