Pourquoi est-ce que tant d’habitants de province cherchent systématiquement à me convaincre, moi victime parisienne consentante, que je devrais venir vivre avec eux?
Qu’en province, tout est plus. Qu’en province, tout est mieux.
Qu’en province, les gens ne font pas la gueule.
Parce-qu’il n’y a pas de voiture et de transport en commun?
Qu’en province, les gens sont plus détendus.
Parce-qu’ils ne travaillent pas?
Qu’en province, les gens ont une meilleure qualité de vie.
Parce-qu’ils peuvent regarder Questions pour un Champion quand ils rentrent du taf?
Oui, mais alors pourquoi moi, pourtant né en province, élevé plus de 20 ans dans cette région que j’aime tant, je n’ai pas franchement envie de retourner y vivre ?
Pourquoi est-ce que tant d’autochtones provinciaux cherchent à me convaincre de venir à nouveau partager leur bonheur exquis saupoudré de ballades en VTT et de tramways en site propre?
Je dois être définitivement trop égoïste pour ne jamais avoir cherché à convaincre qui que ce soit de venir partager le mien, pourtant parsemé d’une vie culturelle intense et de tramways en site propre…
Ils te demandent ça parce qu’ils se font chier! Malgré toute cette bonne humeur, ces VTT, cet oxygène et Juju le soir à la télé et bien ils s’emmerdent et trouvent peut-être chez toi un intérêt certain au point de vouloir t’inviter dans leur territoire car ils sont jaloux
Non, peut-être ressentent-ils un certain mal-être chez toi, qui n’en est pas un mais ils l’analysent ainsi et se disent que LA solution (parce que c’est la seule qu’il connaisse) c’est la province…
Merci Jaiia! Tu as complété mon billet avec l’explication que je n’osais pas donner.
Car cela m’est arrivé par le passé, quand je morfondais, dépassé par ma vie à Paris, d’essayer de convaincre des amis en province qu’ils devaient venir vivre ici…
Alors, je suppose qu’il y a un peu de çà quand on me propose le chemin inverse.
Cela me rappelle cette collègue partie travailler chez un concurrent où l’ambiance est détestable mais le salaire généreux, et qui après m’avoir vanté son cadre de travail « idyllique », me disait qu’ils avaient de la place pour moi…
Hum…
N’aurais-tu pas besoin d’un peu de bonne compagnie ?