Je bine allègrement dans le jardin. Il fait beau, bon, bien. Nuit un peu courte mais peu importe…
Soudain, quelqu’un m’insère subrepticement une aiguille dans l’intérieur du genou droit.
Hum…
Cela n’a pas de sens. Pas que quelqu’un m’ait enfoncé une aiguille. Enfin si, puisqu’il n’y avait évidemment personne, mise à part ma petite mère qui n’a pas le bras aussi long…
Mais cela n’en avait aucun de ressentir cette douleur subitement. Je sais disposer d’une technique de binage tout à fait sophistiquée, mais elle n’implique toutefois aucune génuflexion extrême…
Hum…
Je recours donc à l’excellent ouvrage de Michel Odoul, Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi, pour chercher une piste, comprendre pourquoi mon inconscient s’est amusé à planter cette aiguille là…
Le genou. Deuxième articulation de la jambe, celle qui sert à plier, à se mettre à genou. C’est l’articulation de l’humilité, de la souplesse intérieure…
… Il signifie donc la capacité à lâcher, à céder, voire à reculer. C’est aussi l’articulation qui fait la bascule entre le conscient et le non-conscient…
…C’est l’articulation majeure de la relation à l’autre et de notre capacité à accepter ce que cette relation implique comme ouverture, voire comme compromis sans compromission…
Les maux du genou… Il peut s’agir d’un ressenti ou d’une mémoire qui émergent du non-conscient et que nous avons la difficulté à accepter, à intégrer dans notre quotidien, dans notre conscient car ils y perturbent, bouleversent des habitudes ou des croyances reconnues et établies…
Si c’est le genou droit, la tension est en relation avec la symbolique Yin, maternelle… la mère, l’épouse, la fille, la soeur, la femme en général, la féminité, la structure des choses ou de soi-même, le cerveau droit, le sentiment, la famille, l’entreprise, la société…
Hum…
La lecture de cet ouvrage m’ouvre souvent des pistes de réflexions intéressantes. Celles d’aujourd’hui sont plus floues…
Quelques débuts de pistes…
Besoin de ne pas transformer l’affirmation du moi en (psycho-)rigidité peut-être… Ne pas transformer l’affirmation de mon ego en égocentrisme, voire en égoïsme…
Aller vers l’autre. Transmettre la lumière, même si l’autre ne peut ou ne veut la voir… Plonger dans la vie sans réticence…
Ou à l’opposé, accepter ce qui n’est plus et ne peut plus être…
Hum…
Les mots ayant leur importance, plus pratiquement, je dirais juste que « cela m’empêche d’avancer aussi vite que je le voudrais »…