alors que je me réveille, debout, à peine habillé, à la clairière d’une forêt de dessin animé, je ne peux que penser à mon succès
est-ce que les arbres m’apprécient?
pensent-ils que je sois d’une quelconque valeur?
est-ce qu’ils parviennent à se connecter à moi? à mes émotions?
ou mieux vaut-il que je m’envole ailleurs?
monter à bord de la première montgolfière suffisamment accueillante pour me conduire en un lieu bienveillamment désert ou fréquenté, pour que mon succès se noie dans l’absurdité de sa mesure?
je vole encore un instant aux arbres pour leur demander à eux si ils sont heureux de leur réussite.
Leurs branches leur plaisent-elles suffisamment?
ont-ils l’envergure qu’ils espéraient avoir étant enfant?
ou sont-ils tellement obsédés de leur réussite qu’ils ne se sont jamais demandés ce qu’ils cherchaient donc tant à réaliser?