à force de m’y appuyer, une trace s’était incrustée aux abords de mes narines
j’observais
guettais le moindre signe
de temps à autre, le passage furtif d’une lumière évanescente m’indiquait que c’était bien par là que je devais passer
la porte était fermée
fermée depuis si longtemps…
mais chaque fois que je sentais cette merveilleuse lumière frapper ma rétine, s’imprimait en moi la douceur et la promesse d’un avenir radieux
on m’avait laissé
ou les avais-je abandonner?
j’avais fini par accepter je crois, qu’ils ne pouvaient pas rester à mes côtés si longtemps
je les avais laissé partir
puis leur avait dit que c’était mieux qu’ils s’en aillent
après tout, il y avait sans doute une porte à travers laquelle ils trouveraient eux aussi la lumière de leur avenir radieux?
me retournant pour le leur dire, je n’avais pas vu qu’ils n’étaient plus là depuis longtemps
je n’avais pas même vu que ma porte était seule au milieu d’un désert
sans mur attenant bloquant le passage de mon paradis
je n’avais pas plus vu que la lumière était partout
et que ma serrure était le seul endroit où triomphait encore l’obscurité