Elle a dit qu’elle ne voulait plus me lire.
Que ça lui foutait le cafard.
Que ça lui faisait peur même.
Qu’elle craignait que je fasse une connerie.
Allons-bon!
En voilà une belle de connerie!
Si je supporte de moins en moins la cravate,
Ce n’est pas pour me mettre une corde autour du cou voyons!
Oui, je ne sais pas écrire léger.
Ou alors pour des concerts, quelques films d’actualité, et plus rarement une astuce bricolage.
Des choses dont j’imagine qu’elles puissent revêtir une quelconque utilité sociale.
Mais ceci mis à part, je ne sais pas écrire sur autre chose que mes idées noires, mes tortures mentales, mes souffrances spirituelles…
Non pas que je crois qu’elles puissent être d’utilité publique.
Mais puisque je n’aime pas aller vers les autres pour leur en parler, je l’écris… Publiquement…
Au risque que cela arrive devant des yeux ne pensant pas qu’un homme aussi bien mis puisse être à nu aussi mal foutu.
Il m’est arrivé au début de cette aventure bloguesque de tenter d’exprimer ma haute opinion sur les maux du monde, sur la politique financiere du gouvernement etc…
Je pourrais continuer ou diffuser aussi mon ressenti à l’écoute du dernier disque de Marie Despleschin ou à la lecture du dernier livre de Bernard Minet.
Eventuellement même, partager mes fabuleuses reprises de Peter & Sloane avec ma chienne ou mes blagues de potache au bureau.
Mais le monde, même mon monde, s’en fout et il a bien raison.
Et moi, je n’en ai pas envie de toute façon.
En fait, je trouve plus narcissique d’exposer sa légèreté que sa souffrance.
C’est là mon paradoxe.
J’expose ma merde.
Celles que tant d’autres masquent, privatisent, gardent pour eux, enfouissent.
Pour ne pas choquer ou ne pas prendre le risque de déplaire.
A contrario, la légèreté de considérations blogesques frivoles m’indiffère un peu.
Au point de parfois la trouver vulgaire.
Comme une insulte à l’intelligence.
Comme si nous autres humains ne pouvions nous intéresser à nos semblables qu’à travers le prisme du dernier ustensile technologique ou de la dernière série à la mode…
Rien à dire, sauf tout pareil.
Egale façon de penser même_
L’écriture, vaste domaine
parler de ses problèmes ou, les faire passer dans divers billets
humeurs et reflexions différentes, qu’est-ce d’autre que des brins de vie.
Dire « On existe ! » et puis appuyer sur publier
parce que ce monde là, même virtuel, et un monde qui existe
et oui, nous existons partout_
Alors l’écriture permet cela, c’est d’avancer.
J’ai relu, et relu ce que j’avais écrit depuis trois ans
j’ai pris de la hauteur et me suis aperçu des ces choses qui
n’ont pas d’importance et auxquelles, on s’attarde trop, y laissant des plumes parfois.
On s’auto-analyse seul, dans le noir d’une loupiote ou par un rayon de soleil sur un clavier inspiré
et puis le temps avance, et on avance avec lui
et voila la chose : revoir ses écrits est, important
car, ils disent tout, nous apprenent tout.
Alors si ce n’interesse pas forcément les autres
au moins pour nous, ils sont importants
car ils forgent et nous donnent des réponses pour la suite.
» Avant j’étais comme ça, pourquoi, et là ce que j’ai écris et maintenant, qu’est-ce qui a changé… »
et on peut même voir à travers le lignes.
Si l’écriture a de cela: solitude et isolement
elle a aussi de ceci: introspection, évolution
Chacun à son rythme
chacun selon ses goûts/humeurs
et le reste, basta
Bonne continuation car, il faut continuer_
@eipho
Tout à fait d’accord avec toi.
Le blog est un carnet de santé mentale, qu’il est important de re-consulter de temps à autre.
Pas par narcissisme. Mais parce-que cela permet de constater où l’on avance et où l’on bloque.
Et surtout cette relecture permet d’éviter de se mentir en prétextant la futilité d’un mal être passager.
Les billets sont comme des cicatrices. Ils sont là, et on ne peut plus alors se dire que cela finira par passer quand on constate que systématiquement, les mêmes difficultés, les mêmes blocages reviennent.
Quand on constate que la vie ne fait que nous renvoyer les mêmes défis etc…
Oui Écrire est un soulagement en même temps qu’un révélateur implacable.
On pourra opposer que cela ne nécessite pas pour autant de l’exposer en public.
Et moi, je réponds que non, ce n’est pas nécessaire, mais cela permet de croiser dans ce monde virtuel des êtres aussi évolués que eipho.
A nouveau, merci de ce commentaire de grande qualité l’ami!
Moi aussi, j’en ai besoin, mais je culpabilise. Les autres me font culpabiliser…
@Marc
La culpabilité est un sentiment blessant.
Par le passé, j’y étais souvent confronté.
Il faut faire, dire ou se comporter de la façon dont « les autres », parents, amis ou plus globalement la « société » nous expliquent, plus ou moins directement, que nous devons nous comporter.
Et puis, la vie m’a conduit à faire, par amour ou passion ou envie de vivre tout simplement, quelque chose de totalement non-conforme.
La culpabilité a, à nouveau, tenté de me frapper.
Mais il s’est avérée qu’elle était bien moins forte que la colère provoquée par un sentiment d’injustice.
Je l’ai chopée par l’encolure, lui ai mis un bon gros coup de boule et elle n’est jamais revenue tenter de m’approcher la bougresse!
Après coup, je m’en suis voulu un peu à vrai dire.
La culpabilité est une grosse salope certes. Mais la colère ne vaut pas beaucoup mieux à vrai dire.
A posteriori, j’aurais voulu juste la regarder dans les yeux, et lui dire ce qu’entre temps j’ai fini par comprendre:
« Hé Culpabilité, tu n’es pas réelle en réalité. Et ce ne sont même pas les autres qui t’envoient.
Ce n’est que moi qui veux me faire croire que tu existes et que tu me fais du mal. »
Car en réalité, pourquoi devrais-je culpabiliser de ne pas accepter ce que je n’ai pas envie d’accepter.
Pourquoi culpabiliser de faire ce que l’on a envie, ou pire besoin, de faire, si l’on ne fait de mal à personne?
Pourquoi être sincère devrait être douloureux ?
Juste parce-que j’ai besoin que l’on aime ?
Mais cela ne peut être de l’amour si cela implique de demander à une personne que l’on dit aimer de changer.
Et si cela en est malgré tout, alors moi je n’ai plus besoin que l’on aime.
Enfin, je n’ai surtout plus besoin que n’importe qui m’aime.
Quand bien même le n’importe qui est un ami de longue date ou un membre de ma famille génétique.
J’ai juste besoin d’aimer et d’être aimé par quelques uns qui ont à mon cœur cette particularité exceptionnelle : l’ouverture d’esprit et de cœur.
Et peut-être quelque part le début de cette capacité à aimer véritablement…
Et peut-être me suis-je égarer en réagissant à ton commentaire…
Absolument pas, bien au contraire, ton commentaire me parle terriblement.
Tu as absolument raison sur tout ce que tu dis… mais, réussir à avoir ce raisonnement induit être apte à prendre le recul nécessaire pour l’avoir. Or, ce n’est pas toujours le cas. En tout cas, en ce qui me concerne, j’ai du mal, beaucoup de mal à prendre ce recul, en ce moment…
A chacun son exutoire…pour toi ce sont les mots