Quand je serai vieux, je serai insupportable (Jacques Brel – La… La… La…)
Pourquoi ne suis-je pas, comme beaucoup, capable de me fondre avec joie, dans presque n’importe quel « collectif »?
J’y arrive très bien en réalité. Mais ça me fait mal au bide. Mon corps et mon esprit rendent à peu près la pareille. Mais mon âme me souffle, dans le bide justement, que je perd mon temps, que ce n’est pas là que je devrais être.
Alors, je picole, pour accéder encore plus rapidement à une version complètement déjantée de moi-même… Cette version de moi qui me plaît ? Ou qui me plaît, parce-que même si je n’ai aucun souvenir de l’avoir habité, elle semble plaire aux autres.
Comment cela peut-il être plaisant de se revoir quelques heures ou quelques jours après dans une version de soi dont on n’a aucun souvenir ? Elle peut bien être tres drôle ou créative, est-ce encore soi quand l’on ne s’en souvient pas ? Est-ce encore soi si au matin ce vécu est déjà enfoui dans l’inconscient ?
Je n’en sais rien… Est-ce que ces nous que nous ne savons plus ne sont qu’une version salement polluée de nous-même, ou est-ce que la pollution que l’on s’inflige (alcool, drogue, médocs…) nous permet d’accéder à une version plus pure de soi ? Ou est-ce simplement le fait qu’elle soit si loin de nos souvenirs, que l’on en vient à croire quand on cherche, que c’est peut-être dans ce soi si différent que l’on doit trouver?
Hum… En fait, je n’en sais rien… A suivre…
You need to be yourself, you can’t be no one else (Oasis – Supersonic)