J’admire les critiques musicales.
Je me demande bien comment ils parviennent aussi vite après la première écoute d’un album, à en formuler une opinion aussi précise et aussi pointue.
J’avais déjà dû écrire quelque part, de mémoire suite au concert de Sigur Ros l’automne dernier, que je dégustais la musique comme un amateur de vin apprécie un cru.
Il y a les morceaux faciles, appréciées dès la première écoute, mais dont on sent que l’on se lassera bien vite.
Ceux dont on devine vite le potentiel, conscient toutefois qu’il faudra patienter plusieurs semaines pour en apprécier tous les charmes.
Ceux aussi qui, année après année, restent là, ne vieillissent pas et colorent chaque période de notre vie de leurs accords majestueux.
Je ne pourrais pas être critique musicale
Car il me faut des mois pour finir l’analyse d’un album.
Prenez le dernier album d’Oasis, Dig out your soul(2008).
Fan d’Oasis de la première heure, encore séduit contrairement à d’autres par Be Here Now(1997)j’ai lâché prise entre Standing on the shoulder of giants (2000) et Heathen Chemistry(2002).
Tout en étant agréablement surpris par Don’t Believe The Truth(2005), Oasis avait alors déjà définitivement quitté le TOP10 des artistes dont j’achète le dernier opus les yeux fermés.
Et puis, je me suis tout de même décidé à aller les voir à Bercy en Mars dernier. Et je découvre alors au milieu des classiques de Definitely Maybe(1994) et (What’s the Story?) Morning Glory (1995) quelques nouveaux tubes séduisant comme Bag It Up ou Falling Down.
J’achète donc l’album dès le lendemain.
Et ce n’est pourtant que cette semaine, trois mois plus tard, qu’il s’est définitivement imposé comme un album que j’aime beaucoup, celui du vrai retour des deux légendes de Manchester.
I’m all over my heart’s desire
I feel cold but I’m back in the fire
Et sinon cette semaine, j’ai beaucoup écouté Oasis donc, mais aussi Placebo, Jarvis Cocker, The Rolling Stones et New Order.