Elle l’a dit

J’adore la pathologie de la gueule de bois post-concert.

Quelque soit l’appréciation à chaud d’un show, celui-ci diffuse en réalité ses effets les plus exquis à froid… Ne pas avoir envie d’écouter et réécouter l’album d’un artiste durant les jours qui suivent son concert signifie probablement que la performance était au mieux superficielle.

Je me remets donc à peine d’Editors que Cali, malgré un sentiment mitigé à chaud, prend le relais.

Les neurones étrangement embrumés ce soir dans une confiance béate dans le futur, je n’ai paradoxalement envie de partager que ses mots.

…Je sais les longues nuits à courtiser la mort
Pendu aux mots blanchis à la chaux du remord…

…Je sais ces heures lentes qui gravissent la nuit
Et la lune élégante qui de travers sourit…

…Je sais la solitude et ce goût de sang dans la bouche
La misérable habitude de finir seul dans sa couche…

…Je sais les tours joués par le goût de l’impossible
Je sais l’amour qui meurt dans des souffrances horribles…

…Je sais qu’à trop se retourner on tourne le dos au bonheur
Le reflet du visage déformé dans un lac de douleur…

…Je sais les pieds gonflés à courir après un salaire
Je sais les coeurs rouillés qui ne partiront plus en guerre…

…Je sais les doigts transis qui ne serrent plus en poing
Et je connais l’amour terroriste poseur de bombes ou de lapins…

…Je sais ces nuits rassis où le sommeil nous laisse
Seuls avec nos pires ennemis et criblés de détresse…


Et en ultime clin d’oeil à son auteur, je ressors cette vidéo que je redécouvre ce soir…

 

Cali et Miossec – Elle m’a dit

J’adore la gueule figée, allumée, défoncée de Miossec à la fin de cette vidéo…

...et Aussi

No comment