Cat Power

Je suis un fan tardif de Cat Power. Je suis longtemps passé à côté sans y prêter attention. Puis à force d’entendre le bruit doux et persistant de son Buzz, j’ai bien dû me résoudre à m’y intéresser.

Ce soir, à chaud, je retrouve quelques unes de mes sensations portisheadiennes. En bien moins sombre bien sûr. Ni ange ni démon, la voix de Chan Marshall est juste la musique de la vie terrestre quotidienne idéale.

La voix qu’on aime à se laisser sussurer aux oreilles, juste après avoir plongé dans le hamac, un vieux sombrero mexicain tombant sur les yeux.

La voix qu’on aimerait entendre sortir du GPS, sur une route 66 US quelconque et qui, après vous avoir suavement indiqué que la prochaine sortie serait dans 314 km se lancerait dans une reprise catpowerienne de Highway to Hell…

Et puis cela faisait bien longtemps que je n’étais pas retourné a l’Olympia… There’s something about this place…

Chan Marshall debute avec les notes delicates de Don’t Explain. S’en suivront un set non-stop de près de 2h. En point d’orgue notamment une reprise indescriptibe du Satisfaction des Stones, le poignant Angelitos Negros ou le magnifique I’ve been loving you d’Otis Redding en conclusion.

Et puis j’ai aussi aimé l’absence de rappel, le set étant structuré pour que tous les musiciens, tous excellentissimes soit dit en passant, puisse faire un break après la première heure… La musique ne s’arrêtant jamais plus de quelques secondes… J’ai toujours trouvé ce principe du rappel pour 2 ou 3 morceaux totalement stupide…

Et puis alors que les instruments se sont tus, que les lumieres se sont rallumées, que les plus pressés sont déjà dans le metro, Chan Marshall revient sur scène avec une énorme gerbe de fleurs, qu’elle jettera délicatement dans le public. D’abord une par une, puis par bouquet, du parterre au balcon, tout en dansant aux notes que l’ingé-son local a déjà envoyé. Anecdote insignifiante mais témoignant de la douceur et du plaisir partagé par tous en ce merveilleux dimanche soir.

Merci

Cat Power – Don’t Explain – Live from Olympia

Merci à Oliver Peel pour cette photo bien meilleure que celles que je n’ai su prendre avec mon fidèle N95!

...et Aussi

No comment