Défonce de fond

Et si il n’y avait pas de fond ?
Ce serait un peu con alors de toujours se laisser aller en attendant ce fameux plancher où l’on peut enfin rebondir ailleurs, non ?

Et si j’avais dépassé le point de non-retour?
Cet instant où l’on peut encore espérer remonter à la surface et survivre un peu plus longtemps?

Et si le concept même du toucher-le-fond avait été inventé pour faire croire que le plus beau était nécessairement à venir ?
Pour que même si la vie nous mache durement, on continue à s’accrocher à l’espoir d’un happy end hollywoodien…
Pour qu’on soit suffisament confiant pour continuer à consommer…

Alors évidemment, mon pire défaut ce serait d’avoir voulu y croire.
Ma pire tare serait d’avoir été optimiste malgré tous ces signes.

Mais depuis que j’ai fait le choix de ne plus me droguer…
De ne plus paumader mon esprit à l’aide d’artifices quelconques…
Depuis, je vois…
Et l’horreur de ce que je vois est presque insupportable…

Il n’y a pas de fond…
Il n’y a que le vide d’une civilisation humaine où l’Amour véritable n’a jamais vraiment eu de place…

...et Aussi

3 comments to Défonce de fond

  • De mon seul point de vue, quel que soit le sujet, le fossé est infini.
    Attendre le potentiel impact salvateur ou se confondre en moyens de mesure serait certainement une erreur.
    Cela dit, ce cher Elbert (Hubbard) qui a beaucoup écrit sur ce thème, a fini par conclure un jour que « la plus grosse erreur que l’on puisse faire dans la vie serait de continuellement craindre de n’en jamais faire une seule ».
    Meditatio, meditatio,… ;o)

  • Ne faudrait-il pas mieux voir un tunnel…il a certes toujours une entrée, un « couloir » plus ou moins long et il a surtout toujours une sortie et ceci peu importe le sens dans lequel on l’emprunte :))
    J’aime ta plume…

  • Jub

    @Fanch
    Tu as raison l’ami… Et dans la lignée de la citation d’Hubbard, j’aime aussi celle de Amélie Nothomb. « Le risque, c’est la vie et si on ne risque pas, on ne vit pas »

    @Ndya
    Oui, c’est ce que j’essaie de visualiser quand j’arrive à rester optimiste. Mais il est des jours où je ne peux/veux plus l’être.
    Et l’on ne peut exclure que ce tunnel n’ait pas de fin, non?
    Et si la seule façon de sortir d’un « tunnel de vie », c’était de faire demi-tour?