Être fan

Le grand philosophe français du debut de ce siècle, Pascal Obispo, soutenait avec force: « Si j’existe, c’est d’être fan! »

Tous les historiens de l’art ne sont pas d’accord sur la signification que l’auteur a souhaité attribuer à ces quelques mots. En réalité, il suffit d’inverser l’ordre des propositions pour le comprendre:

Le fait d’être fan de quelqu’un me permet d’exister.

Ou mis à l’inverse, si je ne suis fan de personne, je n’existe plus.

Hum… Je vous le dis. Encore un autre sacré dépendant affectif cet Obispo…

Plus sérieusement, songer à cette poésie absurde de PMU, me remet en tête quelques réflexions déjà abordées dans ce billet.

Quand je serai célèbre (Rappel : Pas forcément vrai, mais j’aime bien l’écrire…), aurais-je envie d’être avec une groupie ? J’entend le cliché de la groupie, juste bonne à se faire baiser, à me montrer comme elle m’admire en prêchant ma bonne parole, me suivant partout, n’ayant plus d’autres désirs ou projets que les miens.

A contrario, en mettant de côté le cliché volontairement caricatural de la relation star/groupie, peut-on être avec quelqu’un dont on ne serait pas vraiment « fan »? Quelqu’un à qui l’on ne reconnaitrait aucune qualité majeure ? Well… Pour dégourdir Popol quelques semaines, why not? Mais ce n’est plus vraiment « être avec » pour le coup.

De la même facon, être avec quelqu’un qui ne serait pas un minimum « fan » de nous-même, sauf à être totalement désespéré ou masochiste,  cela paraît être une option uniquement sexuelle, temporaire ou théorique…

Je ne fais que re-boucler sur les mêmes conclusions finalement. Pour Être avec quelqu’un, dans une relation saine, stable, épanouissante et florissante, il n’y a d’autre choix que d’être soi en chaque instant.

Et relire Khalil Gilbran qui l’a écrit avec bien plus de talent et de poésie qu’aucun de mes billets ne saura jamais le faire…

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No comment