« C’est bien. Tu profites de ta liberté. »
Je n’ai pas relevé tout de suite quand il a dit ça. Faut dire qu’il l’avait dit comme on dit « C’est cool. Bah a la prochaine! ». L’air de rien en somme…
Mais j’y ai repensé tout de même. Comme toujours. Surtout venant de lui. Notre relation était suffisament complexe pour que j’analyse systématiquement ce qu’il me disait. Sans doute trop. Comme a mon habitude…
Ca m’a d’abord fait de la peine à vrai dire. Pas pour moi, pour lui. Comme si la liberté était une pierre précieuse, rare et exceptionnelle, qu’il faut savoir déguster lorsqu’elle se presente à nous, car elle finit toujours par nous glisser entre les doigts.
Faut dire que j’étais pas bien quand je l’ai appelé. Ces moments où l’on préfère se convaincre que le verre est à moitié vide.
Après avoir raccroché, je l’ai rempli mon verre d’ailleurs. Pas par desespoir, non. Mais j’étais de sortie ce soir là. Un concert dans une salle que je ne connaissais pas. Une biere-réflexe en fait. Cette premiere bière qui apporte la clairvoyance. Contrairement à la seconde qui apporte la dépendance.
Et alors, j’ai compris que sans le vouloir, cet homme, dont je n’ai pas encore compris tous les messages, m’en apportait un si basique…
Je suis Libre!