Le coeur toujours rempli d’une déprime saisonnière persistante.
Le cerveau embué d’une épiphanie téléphonique ne faisant qu’alimenter ma vulnérabilité actuelle.
Et mes paupières, ces putains de réserves à larmes, toujours remplies à rabord.
Elisa Elisa saute-moi au cou
Dès les premiers mots, ça a commencé à se fissurer de toute part.
Elisa Elisa cherche-moi des poux
Les fissures craquèrent bien vite laissant apparaitre les premières fuites.
Enfonce-bien tes ongles et tes doigts délicats
Mes doigts furent immédiatement appelés à l’aide. Il fallait improviser une digue de toute urgence.
Dans la jungle de mes cheveux, Lisa
Mes index parvenaient à endiguer une fuite massive. Mes yeux paniqués cherchaient du regard mes voisins de RER. Personne ne semblait rien remarquer.
Elisa, Elisa, Elisa les autres on s’en fout
Au troisième passage en boucle du morceau, la fuite était controlée. Il était temps de quitter ce RER.
Elisa, Elisa, Elisa rien que toi, moi, nous
Dans ce long couloir de Saint-Lazare qui me conduisait vers la lumière de la rue, je laissais mes mains pendre au bout de mes bras. Enfin, les vagues de mes larmes pouvaient sortir…
Tes vingt ans, mes quarante, si tu crois que cela
Tout seul, marchant sur ce tapis que j’aurais voulu voir rouler durant des kilomètres, je pleurais. Enfin… Ca sortait…
Me tourmente, ah non vraiment Lisa
Petite Dépression ? Déprime saisonnière ? Sans doute…
Psy ? Cachetons ? Allons, bon! On ne file pas des cachetons aux arbres pour qu’ils ne perdent pas leurs feuilles à l’automne.
Il est des périodes délicates à traverser, des choses qu’il faut accepter de perdre pour que le printemps revienne.