Pete Doherty

Pete with Graham Coxon (Blur) on stage

Ce n’est pas simple de raconter comment on a vécu sa soirée avec une légende…
Car ce n’est pas anodin de voir le concert d’un artiste que je suspecte d’être entrain de laisser une empreinte durable sur la scène rock.

Je dois confier ne pas bien connaitre l’oeuvre de Doherty.
J’écoute le premier album des Libertines de temps à autre, n’ai jamais trop fait l’effort d’entrée dans ceux des Babyshambles, et apprécie les derniers morceaux qu’il a sorti en solo.

Du coup, je croyais naïvement que Pete Doherty s’était assagi ces derniers temps.
Peut-être parce-que j’entendais moins parler de ses frasques dans les médias grand public…
Je le croyais jusqu’à ce que, alors que je réclamais une bière au bar du bataclan, je l’aperçoive au loin assurer une entracte superflu entre deux des premières parties assurées par ses musiciens.
Le bougre titubait déjà bien bas, et je me mis à envisager que son set ne dure guère plus de quelques morceaux…

Mais le plus déconcertant, le plus phénoménal, et ainsi le plus gracieux, chez ce Pete Doherty de légende, c’est que la guitare et le micro semble lui faire l’effet immédiat de 3 paquets d’Aspro 1000.
Tout au long de ce show, je suis reste scotché par l’absence de fausses notes, et surtout par la perfection du chant de Doherty.

You’re my waterloo en guise intro en solo acoustique est absolument magique et s’enchaine avec un duo de guitare somptueux par Mr Graham Coxon himself sur Arcady.

Allez, j’ose… Il y a quelque chose de Dylan chez cet animal là.

Alors bien sûr, en fan historique de Blur, j’ai kiffé de voir sur scène ce bon vieux Graham, ce guitariste hors-pair-sans-en-avoir-l’air.
Mais avant tout, j’ai été bluffé par ce mec au sommet de son art.
Ce mec et sa si élégante facilité quand il enchaine ces deux vieux morceaux des Libertines Music When The Lights Go Out et Good Old Days.

J’en arrive à me demander si son attitude rock’n’roll n’est pas surjoué.
Mais tout au long du set, l’animal a continué à s’enfiler cocktails et clopes, tout en entrelaçant comme un ange ses arpèges et sa voix.
Et quand je le vois quitter la scène juste après Time for Heroes les genoux bien bas, après avoir jeté son médiator dans la foule, il est clair qu’il est bien déchiré.
Car il faut qu’un roadie lui rappelle doucement qu’il faudrait jouer le dernier morceau prévu…

Fuck Forever des Babyshambles enflamme alors les mollets du public du Bataclan.
Avant que Pete ne s’en aille pour de bon…

Nous restons tous sur le cul, conscients sans doute d’avoir assisté à un concert exceptionnel de la dernière légende du rock.

Merci à Patrice Guinot et au blog rockerparis pour cette magnifique photo.

Merci à Oliver Peel pour la playlist réelle un peu différente de celle initialement prévue et que j’ai photographié à la fin du concert.
Playlist : You’re My Waterloo (Libertines) / Arcady / Last Of The English Roses / 1939 Returning / A Little Death Around The Eyes / Salome / Through The Looking Glass / Palace Of Bone / Music When The Lights Go Out (Libertines) / Good Old Days (Libertines) / I Am The Rain / Sheepskin Tearaway (with Dot Allison) / Lady Don’t Fall Backwards / Sweet By And By Drew / New Love Grows On Trees / Broken Love Song / Albion /// Back From The Dead (Babyshambles) / Side Of The Road (Babyshambles) / Time For Heroes (Libertines) / Fuck Forever (Babyshambles)

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