Reinventing relationships

A une époque, je n’aurais pas envisagé ma vie sans « être avec quelqu’un ». (NDLR: Je mets volontairement l’expression entre guillemets. J’y reviendrai dans un autre billet).

Aujourd’hui, j’ai atteint l’autre extrêmité où j’ai du mal à envisager « être avec quelqu’un ». En particulier, dans tout ce que cela implique au quotidien.

Je n’ai pas connu un grand nombre d’histoires « importantes ». Et celles que j’ai connu furent radicalement différentes. Et tant mieux d’ailleurs. C’est peut-être aussi pour cela qu’aujourd’hui j’ai cette impression, un peu désabusée parfois, qu’accèder à un équilibre épanouissant dans une relation amoureuse exclusive est un espoir vain.

Est-ce la conséquence de blessures non cicatrisées ? La peur de l’engagement?

Hum… Non, je ne crois pas.

Je crois en realité que mon malaise vient du fait que j’ai toujours l’espoir inconscient que cela soit possible.

D’un côté, je ne crois plus à l’émergence classique d’une relation . De l’autre, j’ai probablement toujours la croyance « automatique » que l’âme soeur existe, quand bien même, je sais que cela n’a aucun sens.

Je me trouve ainsi au milieu du guet, dans une situation où j’avancerais à pas timides vers l’éventualité d’une relation, en tentant au passage d’en réinventer le jeu de la séduction, tout en espérant encore accéder à cet espoir stupide du bonheur ricoresque parfait…

Et c’est cet espoir insensé qui me mine. Car il n’est plus compatible avec celui que je suis aujourd’hui. C’est cette pensée automatique qui continue à vouloir absolument m’enchainer dans un modèle de vie qui ne me correspond plus. C’est cette incohérence qui m’amène à porter ce masque mal foutu quand quelqu’un me plait vraiment. Cette fusion de l’homme que j’aime et que je suis devenu, et d’un reste d’avant qui joue sur autre chose…

Hum…

Autre chose, justement… Mais quoi, précisement ? Hum… I think I know…

Mon côté « paternel », rassurant, stable, gendre idéal (NDLR : I am the world champion of the gendre ideal league! Nobody can beat me!), père idéal… Le modèle « paternel »!

Ca m’insupporte que l’on puisse s’intéresser à moi pour cette raison d’ailleurs. Mais je suis bien le seul responsable de cette image que j’envoie. Car c’est bien avec cette image que je séduis dans la vie réelle. Tout comme ces femmes qui se plaignent que l’on ne soit attiré que par leur apparence, mais se méfieront quand on s’intéresse à autre chose.

Je me plains que l’on puisse s’intéresser à moi pour cette image rassurante, mais en joue allègrement puisqu’elle est au centre de ma zone de confort. Mon masque le plus facile, le plus ancien… Celui que je porte en premier avec une femme qui me plait. Après éventuellement, rarement, je l’enlève et montre le bordel à l’interieur. Mais c’est souvent bien trop tard. L’autre, consciemment ou pas, cherchera à me remettre le masque original. Et c’est bien normal d’ailleurs, puisque c’est ce masque qui a séduit. Et par le passé, ma dépendance affective faisait que je le remettais docilement, tout en étant mélancolique, tout en ayant mal à l’âme de ne pas pouvoir être totalement moi avec elle(s).

Mais comme ces femmes, je serais derangé que l’on voit autre chose que ce masque superficiel en premier lieu. Je me méfierais, sans bien savoir de quoi finalement. En réalité, si quelqu’un voyait sous le masque au premier regard, je me méfierais qu’elle cherche à me faire porter ce masque que je présente pourtant spontanément à toutes les autres…

Paradoxal, n’est-ce pas?

Hum… Ce masque va donc devoir être détruit… Définitivement… Pas le choix!

Hum…. J’avance pas a pas. Merci à toi de m’avoir sans le savoir mis sur cette piste.

...et Aussi

No comment