Ce n’est pas que c’était mauvais. Ces cinq musiciens sont irréprochables techniquement.
Ce n’est pas que les morceaux sont fades. Car à écoute des versions studios, ils sont mêmes plutôt prometteurs.
Ce n’est pas que la sono était mal réglée. Même si je n’ai jamais été grand fan de l’Elysée Montmartre, je sais en reconnaître les qualités, et même une âme certaine à cette salle.
Ce n’est pas que ces cinq garçons manquent de charisme…
Enfin… Enfin quatre d’entre eux n’en manquent clairement pas, affichant la gueule et l’attitude typiquement nonchalante du combo rock qui déchire sa race…
Le problème, c’est que l’un d’entre eux, en tout cas ce soir-là à l’Elysée Montmartre, m’est apparu autant à sa place que Bourvil en numéro 10 de l’équipe de France de foot…
Et le problème, c’est que le type en question, Donald Cumming, est supposé être leur leader, chanteur, auteur, compositeur…
Et que quand je vous aurai dit que je reconnais qu’il rend hommage à son prénom, vous saurez tout ce que je pense de sa présence scénique et de sa capacité à faire entrer le public dans ses oeuvres.
On ne peut pas avoir tous les talents, et certains doivent s’apprendre même quand on aspire à être un groupe de rock qui déchire.
Et il n’y a pas de groupe de rock qui déchire sans un front man omniprésent, sans un front man vers lequel tous les regards convergent.
Même si on peut compter sur les meilleurs et les plus charismatiques des musiciens.
Sur l’amusante reprise de Devil Inside d’INXS en conclusion du concert, tout était dit.
Même Philippe Manœuvre t’aurait recalé mec !
Si mes mots paraissent un peu durs, je précise toutefois que ce concert ne fut pas des plus désagréables à mes oreilles.
Et que l’ambiance chaleureuse et typiquement teenager m’a redonné un peu de l’énergie que j’étais venue y chercher.
Mais Donald, sérieusement.
Va bosser maintenant…
Va bosser!
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